Sidi Kacem : un huissier de justice incarcéré pour avoir ruiné un Libanais

9 février 2020 - 17h40 - Maroc - Ecrit par : I.L

Un huissier de justice a été incarcéré, mercredi dernier, à la prison de "Outita" à Sidi Kacem, sur ordre du juge d’instruction, pour falsification d’un document officiel ayant entraîné la saisie et la faillite d’une société détenue par un Libanais.

La mise en détention de l’huissier de justice a été ordonnée par le juge d’instruction près le tribunal de première instance de Sidi Kacem, après avoir été confondu par des preuves, lors d’une confrontation avec les témoins.

Selon le journal Al Massae, l’accusé, bien avant cette décision du juge, a été placé sous contrôle judiciaire avec interdiction de quitter le territoire national après l’enquête préliminaire. L’affaire a été révélée au grand jour suite à une plainte de la victime, un investisseur libanais. Il affirme avoir été victime d’actes criminels quand sa société, qui gérait une carrière de sable, fut l’objet d’un PV fictif de saisie exécutoire.

À l’issue de cette décision, tous ses biens ont été vendus aux enchères à des prix modiques. Pour le promoteur de cette société, l’évaluation de ses biens a été attribuée à un expert non spécialisé dans ce domaine, qui a fixé un prix très en dessous de leur valeur réelle pour servir certaines parties qui avaient intérêt à acquérir les saisies objet dudit PV.

Contraint à la faillite et au licenciement de ses salariés, le patron de la société a adressé une requête au cabinet royal pour réclamer justice. Le même journal révèle que les actes d’injustice dont le Libanais a été victime, sont l’œuvre de certaines personnes influentes soutenues par un ancien parlementaire de Sidi Kacem.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Droits et Justice - Liban - Sidi Kacem - Prison - Arrestation

Aller plus loin

Les largesses envers Abdelaziz Stati mènent un maire en prison

Le président de la commune d’El Houafat, accusé d’avoir détourné 70 000 dirhams pour payer le cachet du chanteur Abdelaziz Stati, vient d’être condamné à deux ans de prison avec...

Ces articles devraient vous intéresser :

Maroc : Une vague de racisme contre les mariages mixtes ?

Des activistes marocains se sont insurgés ces derniers jours sur les réseaux sociaux contre le fait que de plus en plus de femmes marocaines se marient avec des personnes originaires des pays d’Afrique subsaharienne. Les défenseurs des droits humains...

Maroc : WhatsApp banni pour la Gendarmerie royale

Suite à la décision de justice annulant un procès-verbal dressé via WhatsApp, la Gendarmerie royale a invité les commandements régionaux, casernes, centres et patrouilles au respect strict des textes en vigueur et à éviter d’envoyer tout document via...

Les cafés et restaurants menacés de poursuites judiciaires

Face au refus de nombreux propriétaires de cafés et restaurants de payer les droits d’auteur pour l’exploitation d’œuvres littéraires et artistiques, l’association professionnelle entend saisir la justice.

Gard : double meurtre, la perpétuité pour Mohammed Ouhaddou

La Cour d’Assises du Gard a reconnu Mohammed Ouhaddou, un maçon marocain de 38 ans coupable des meurtres de sa femme (26 ans) et de sa belle-sœur (39 ans) le 5 mai 2023 à Salles-du-Gardon près d’Alès dans le Gard.

Maroc : les chiffres alarmants sur la corruption des députés

Sur les 30 députés à la Chambre des représentants poursuivis ou condamnés pour des faits de corruption, de détournement de fonds publics ou d’abus de pouvoir, 16 proviennent de la majorité (RNI, PAM et l’Istiqlal). C’est le constat fait par Jeune Afrique.

Affaire "Hamza Mon Bébé" : Dounia Batma présente de nouvelles preuves

La chanteuse marocaine Dounia Batma confie avoir présenté de nouveaux documents à la justice susceptibles de changer le verdict en sa faveur.

Maroc : mères célibataires, condamnées avant même d’accoucher

Au Maroc, les mères célibataires continuent d’être victimes de préjugés et de discriminations. Pour preuve, la loi marocaine n’autorise pas ces femmes à demander des tests ADN pour établir la paternité de leur enfant.

L’appel des chrétiens marocains

La communauté chrétienne au Maroc a réitéré, à l’occasion de la célébration de la fête de Noël, sa demande d’abrogation de l’article 220 du Code pénal et de la dépénalisation du prosélytisme.

Annulation des accords UE-Maroc : le Polisario jubile

Le Front Polisario a salué la décision de la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) annulant les accords de pêche entre l’UE et le Maroc, la considérant comme un « triomphe de la résistance ».

Un agriculteur espagnol attaque la famille royale marocaine

Le Tribunal de l’Union européenne a entendu mardi les arguments de l’entreprise Eurosemillas, spécialisée dans la production de semences sélectionnées, qui demande l’annulation de la protection communautaire des obtentions végétales pour la variété...