Confronté à l’épreuve du pouvoir, Abdelilah Benkirane n’est plus aussi confiant qu’à son arrivée à la tête du gouvernement, conscient que sa fonction le contraint de mettre en oeuvre des décisions auxquelles, il n’a pas participé à l’élaboration.
D’après son entourage, le chef du gouvernement marocain serait frustré par les contraintes et la complexité des dossiers qui lui sont soumis, rapporte le quotidien Akhbar Al Yaoum.
Abdelilah Benkirane, conscient que sa popularité et celle de son parti régressent, estime qu’il y a "quelque chose qui cloche", une situation angoissante après la victoire fracassante de son parti, lors du dernier scrutin législatif.
Après sa prise de fonction, Abdelilah Benkirane avait pourtant confié à un bureau d’études, pour plusieurs millions de dirhams, le projet de restructuration et de modernisation de l’institution de la primature, afin d’adapter le poste de chef du gouvernement aux prérogatives élargies octroyées par la Constitution.
Si le projet de restructuration n’aurait pas servi à grand chose, Abdelilah Benkirane fait en tout cas l’unanimité au sein du PJD, à la tête duquel il a été réélu pour un deuxième mandat.