Ce retraité français de 86 ans vit plutôt bien le confinement au Maroc
Claude Douard, 86 ans, est parti de Dinan le 7 janvier en camping-car pour passer l’hiver au Maroc avant de s’y retrouver confiné depuis le 20 mars. Il n’attend que la...
Abdennabi Zaher, 63 ans, part en retraite le 1ᵉʳ septembre 2021, après 35 ans d’expérience professionnelle dans l’enseignement en France et au Maroc. Parcours d’« un serviteur loyal de la République ».
« Le 1ᵉʳ septembre, je serai un retraité heureux, car j’ai le sentiment d’avoir accompli des choses dont je suis fier. J’ai défendu un service public de qualité. Au cours de ma carrière, j’ai été un serviteur loyal de la République, mais jamais servile », confie au journal La Montagne Abdennabi Zaher. Il finit ainsi sa carrière au lycée Madame-de-Staël à Montluçon (Allier) dont il est le proviseur depuis 2015. En tout, 35 ans au service de l’enseignement.
Si sa mère n’avait pas été là, le jeune Abdennabi aurait fini dans les champs agricoles. Son père, un ouvrier agricole marocain, préférait qu’il travaille à ses côtés. Un choix auquel s’était opposé son épouse. Grâce à sa mère, Abdennabi a fait ses études et est devenu le proviseur de l’un des plus grands lycées de l’Allier et le seul du département à posséder des classes préparatoires littéraires et économiques. « Les études étaient quelque chose de fondamentale pour ma mère, raconte-t-il. Elle a tout fait pour que l’on puisse avancer dans nos vies et pour elle cela passait par les études ».
Dès lors, l’adolescent mise sur les études. « En classe de seconde, je me suis mis dans la tête que seules les études, et rien que les études, me permettraient d’atteindre les objectifs que je m’étais fixés », dit-il. Des rencontres lui seront également d’une grande utilité dans son accomplissement personnel. Celui qu’on décrit comme un travailleur compétent mais modeste, croise le chemin d’un professeur de physique-chimie d’Auvergnat. Au Maroc, ce dernier faisait circuler les cartes postales qu’il recevait de sa région natale, ce qui incite le jeune lycéen à partir faire ses études chimie à l’Université de Clermont-Ferrand.
Un professeur de chimie organique a également joué un rôle important dans sa vie. Suivant ses conseils, l’étudiant boursier a passé le concours de l’École nationale supérieure de chimie, toujours à Clermont-Ferrand. En 1992, Abdennabi Zaher, CAPES de physique-chimie en poche, fait la connaissance de Patrice Corre, alors proviseur de Madame-de-Staël. « Je lui ai dit que je voulais m’imprégner de mon métier d’enseignant d’abord. Quand j’ai été nommé proviseur de Madame-de-Staël, il a été le premier à m’appeler. »
En France tout comme au Maroc, Abdennabi Zaher a brillé par le professionnalisme tout au long de sa carrière. Il sera remplacé par Béatrice Dufour proviseur de la cité scolaire de la Souterraine à la rentrée.
Aller plus loin
Claude Douard, 86 ans, est parti de Dinan le 7 janvier en camping-car pour passer l’hiver au Maroc avant de s’y retrouver confiné depuis le 20 mars. Il n’attend que la...
Jalil Benabdillah, 55 ans, est désormais conseiller régional, vice-président en charge de l’économie, l’emploi, l’innovation et la réindustrialisation. Originaire du Maroc, ce...
La franco-marocaine Lamia El Aaraje, conseillère de Paris et élue du 20ᵉ arrondissement a reçu le soutien de la maire Anne Hidalgo dans sa course à la législative partielle...
La ministre de l’Enseignement supérieur, Frédérique Vidal appelle à sanctionner les étudiants qui ont accusé deux professeurs de l’Institut d’études politiques (IEP)...
Ces articles devraient vous intéresser :