Le tribunal correctionnel a rendu son jugement : libre. Ou acquitté, si vous préférez. Mais la situation est la même. Et à coup sûr le résultat.
La justice bruxelloise a libéré le prévenu alors qu’il était suspecté d’avoir organisé et oeuvré dans un large trafic de haschisch entre l’Espagne et le Maroc.
Et pas n’importe quel trafic. Les transports s’effectuaient à coup de plusieurs centaines de kilos de haschisch. En Espagne, la Guardia Civil a intercepté un car. Le véhicule est suspect. Un contrôle est organisé. Et le flair des policiers se révèle payant : 250 kg de haschisch. Rien que cela.
La marchandise était cachée dans un second réservoir installé à bord du car. Manifestement, du travail de pro.
Mais les autorités espagnoles ne se sont pas laissé tromper. Simplement, on ignore si les trafiquants avaient déjà organisé d’autres transferts de stups avant d’être interceptés. On peut logiquement le penser, même si le dossier ne peut le démontrer.
Ce qui est certain, c’est que les participants à ce large trafic jouissaient d’une expérience dans le domaine. La conception de la cache permettant d’accueillir la marchandise illicite en témoignait suffisamment.
Mohamed I. a en effet été poursuivi devant la justice bruxelloise. Pour se défendre, le suspect avait fait appel aux services de Me Nathalie Gallant. Devant le tribunal correctionnel, la pénaliste bruxelloise avait longuement plaidé, décortiquant le dossier en faveur de son client.
Lors du jugement, le tribunal a estimé qu’il était juste de se rallier à la thèse de la défense développée par Me Gallant.
Compte tenu de ces éléments, le tribunal a donc acquitté purement et simplement le prévenu alors que la situation, au départ, était plutôt mal embarquée.
Ph. Bt - La Dernière Heure 2007