Le rêve de la Marocaine Aïcha Errazani pour son village natal

1er avril 2021 - 13h40 - France - Ecrit par : G.A

Avec son association « Les Racines de Tessanou », la Marocaine Aïcha Errazani apporte aux habitants de Tazarin un soutien matériel afin de les aider à lutter contre le froid. Résidant à Villerbanne en France, elle n’oublie pas ses racines et ne rate aucune occasion de contribuer au développement de cette région située dans le Haut-Atlas.

À Tazarin comme dans les villages berbères situés dans le Haut-Atlas au Maroc, difficile de passer l’hiver sans couverture. Aïcha Errazani l’a bien compris, et se bat pour faciliter la tâche aux habitants qui ne sont souvent pas équipés pour affronter la dureté du temps. La jeune femme qui a une partie de sa famille qui vit toujours dans l’un de ces villages, Tazarin, a monté une association pour procurer couvertures polaires et autres équipements d’hiver aux villageois.

Baptisée « Les Racines de Tessanou  » (mon cœur en berbère), cette association collecte des fonds afin d’acheter ces couvertures. « Les gens là-bas font des kilomètres pour aller chercher de l’eau, du bois, se rendre à l’école, au marché… Ils en ont vraiment besoin », explique la jeune présidente qui a trouvé un écho favorable auprès de l’entreprise Françoise Saget. « Elle veut bien nous fournir les équipements à prix très réduits, mais il faut collecter 3 000 euros », précise Aïcha Errazani. « Je tiens à ce que ce soit des produits neufs, car les habitants en prendront soin pendant des années », rapporte Le Progrès.

Aïcha ne se laisse pas décourager par les difficultés. Elle souhaite organiser des rencontres sportives amicales, comme ce match de football qui a réuni à Lyon avant le confinement près de 200 participants. Son objectif est de pouvoir réunir suffisamment de fonds pour venir en aide aux habitants de Tazarin. Elle compte également créer une coopérative d’huile d’argan. « La région d’Agadir à 30 km est la seule avec celle d’Essaouira à disposer d’arganiers. Plusieurs villageois sont déjà impliqués dans la création du local et nous avons fait une demande auprès du programme qui soutient les organisations françaises de solidarité internationale issues de l’Immigration Pra-Osim ».

Aïcha rêve d’une prise en charge collective au sein du village, mixte et intergénérationnelle. « Je souhaite qu’ils s’investissent et que les enfants restent au pays grâce au fruit de leur travail ».

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