L’Algérie menace d’augmenter le prix de la fourniture de gaz à l’Espagne
L’Algérie envisage de revoir à la hausse les prix de cession du gaz à l’Espagne, après que celle-ci a déclaré son soutien au plan d’autonomie du Sahara proposé par le Maroc.
Non contente d’augmenter le prix du gaz fourni à l’Espagne, l’Algérie prétexte de « problèmes techniques » liés à l’extension du Medgaz, pour réduire la quantité de gaz qu’elle livre au pays.
Après la fermeture, fin octobre, du gazoduc Maghreb-Europe traversant le Maroc, Pedro Sanchez a assuré que l’approvisionnement de l’Espagne en gaz serait garanti avec l’augmentation de la capacité du Medgaz, le gazoduc reliant directement le pays à l’Algérie, et l’approvisionnement de plus de gaz naturel liquéfié (GNL).
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Si la fourniture de GNL ne pose pas problème, l’extension du Medgaz, qui dépend en grande partie de l’Algérie, ne cesse par contre de rencontrer des « problèmes techniques » qui n’ont pas permis jusque-là d’augmenter la capacité de ce gazoduc, fait savoir Ok Diario. Conscient de la situation, le gouvernement espagnol a réduit depuis février sa demande de fourniture de gaz avec l’Algérie pour se tourner davantage vers les États-Unis qui sont devenus en mars le premier fournisseur de gaz de l’Espagne, selon les données d’Enagás.
« Les États-Unis produisent essentiellement du gaz de schiste (qui est obtenu par fracturation), dont le coût de production est très bon marché, autour de 10 ou 15 dollars par MWh, alors que le gaz produit à Amsterdam coûte plus de 100 dollars par MWh. Par conséquent, ils peuvent le vendre en dessous de ce prix et continuer à gagner une marge importante », expliquent des sources du secteur.
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En février, l’Espagne a reçu 8 801 GWh de gaz de l’Algérie, bien en deçà des 23 % de la quantité totale de gaz arrivée dans le pays en janvier et des 45 % enregistrés avant la fermeture du GME. Par contre, l’Espagne a acheté 32 % du total de son gaz auprès des États-Unis et 21 % auprès du Nigeria en février. Le gaz arrive par des méthaniers sous forme liquéfiée, ce qui revient plus cher que le gaz qui transite par le gazoduc. En février, l’Espagne a augmenté ses acquisitions de gaz naturel liquéfié (GNL) de 70 % par rapport à la même période de l’année dernière.
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