Algésiras : appel à la coexistence après le meurtre d’un prêtre tué par un Marocain

28 janvier 2023 - 22h00 - Espagne - Ecrit par : P. A

L’appel à la coexistence s’est intensifié ces derniers jours à Algésiras, après l’annonce de la mort d’un prêtre, poignardé par un Marocain présumé terroriste dans la ville andalouse.

Plus de 120 nationalités d’origine étrangère cohabitent à Algésiras. On y compte une forte communauté marocaine, mais aussi bolivienne, roumaine, chinoise, brésilienne et britannique. Selon le recensement de la population de 2021, Algésiras comptait 122 982 habitants, dont 10 325 étrangers parmi lesquels 61,9 % viennent du Maroc, soit plus de 6 000. « Nous sommes une population multiculturelle et diversifiée. S’affronter serait un suicide social », explique Francisco Mena, vice-président de la Fondation Márgenes y Vínculos et de la Fédération anti-drogue.

Yassin Kanja, un Marocain de 25 ans, a poignardé à mort mercredi le sacristain de la paroisse de Nuestra Señora de la Palma, la principale église catholique de la ville. « Ce criminel n’est pas d’ici, d’Algésiras ; il a commencé par être vu dans les mosquées il y a quelques semaines, et a même été chassé de l’une d’elles la semaine dernière », explique Mohamed El Mikaden, de la Communauté islamique d’Algésiras.

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La messe d’enterrement du prêtre assassiné a été célébrée vendredi par l’évêque du diocèse de Cadix-Ceuta, Rafael Zornoza, entouré de tous les prêtres des paroisses d’Algésiras. La Communauté islamique d’Algésiras qui a assisté à ces obsèques, a témoigné à l’occasion sa douleur aux proches du défunt. Selon elle, des cas de maladie mentale existent dans la famille de Kanja. Même si le meurtrier souffre de troubles mentaux, si sa radicalisation est confirmée, l’hypothèse du terrorisme djihadiste pourrait être maintenue, prévient le procureur.

« Jusqu’à présent, la ville d’Algésiras et les citoyens ont toujours surmonté les moments les plus difficiles et nous espérons que cela continuera ainsi, pour améliorer la situation et œuvrer à la coexistence et au respect commun », souhaite Mohamed El Mikaden, qui vit à depuis 2004 à Algésiras, une « ville de paix et d’intégration ». « La coexistence des cultures à Algésiras et par extension dans tout le Campo de Gibraltar, est historique », soutient José Chamizo, médiateur d’Andalousie et président de Sevilla Acoge,

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