L’AMDH veut la liberté sexuelle au Maroc

21 juin 2012 - 12h03 - Maroc - Ecrit par : Jalil Laaboudi

Le débat sur la liberté sexuelle refait encore une fois surface au Maroc, mais la particularité cette fois-ci c’est que le pouvoir est aux mains des islamistes du PJD, attachés aux préceptes de l’Islam.

Au Maroc, les relations sexuelles hors mariage entre adultes sont passibles d’une peine de prison allant d’un mois à un an d’après le code pénal du pays.

Samedi, l’association marocaine des droits humains (AMDH) a proposé au gouvernement d’abroger cette loi, jugée hypocrite par Khadija Ryadi, présidente de l’AMDH, pour qui les relations sexuelles hors mariage étant fréquentes au Maroc.

Khadija Ryadi, intervenant lors d’un forum organisé à Rabat sous le thème "Les libertés et les mouvements des droits humains au Maroc", considère cette loi comme une atteinte aux libertés individuelles, car la liberté sexuelle est un droit consacrée par la législation internationale.

Les participants ont ensuite invité le gouvernement à appliquer la laïcité et la liberté de religion, mais aussi le droit de disposer librement de son corps.

Chez les islamistes le discours est bien différent. Ceux qui revendiquent la liberté sexuelle sont accusés de vouloir détruire la famille, socle de la société. Aussi, la recrudescence inquiétante des enfants abandonnés est attribuée aux libertés individuelles, qui, quand elles ont un impact négatif sur les libertés publiques, nuisent à la société toute entière.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Famille - Lois - Femme marocaine - Khadija Ryadi - Association Marocaine des Droits Humains (AMDH) - Parti de la Justice et du Développement (PJD) - Enfant - Mariage - Gouvernement marocain

Ces articles devraient vous intéresser :

« Sexy ! » : le harcèlement de rue dénoncé par une tiktokeuse au Maroc

Une célèbre tiktokeuse vient de visiter le Maroc et elle en vient à la conclusion que c’est le pays le plus sexiste au monde. Elle a toutefois salué l’hospitalité marocaine.

Couples non mariés et hôtels au Maroc : vers la fin des abus ?

Abdellatif Ouahbi, ministre de la Justice, lance un avertissement aux hôtels qui exigent des documents non autorisés notamment un certificat de mariage des couples marocains.

Maroc : du nouveau pour la kafala (adoption)

Présenté par le Groupe socialiste-opposition Ittihadie, le projet de loi N°5.171.22 modifiant l’article 19 de la loi N°15.01 relative à la kafala (adoption) des enfants abandonnés a été adopté à l’unanimité lundi par la Chambre des représentants.

Maroc : Pénurie inquiétante de livrets de famille

Anticipant sur la forte demande de livrets de famille à l’approche de la saison du retour des Marocains résidant à l’étranger (MRE), le ministère de l’Intérieur mobilise les inspecteurs de l’état civil au niveau des préfectures dans les différentes...

Immobilier au Maroc : ces logements fantômes qui aggravent la crise

De nombreux logements vacants sont recensés au Maroc. Le gouvernement d’Aziz Akhannouch travaille à trouver une solution à cette problématique.

Au Maroc, les hommes font du baby-sitting, et ça ne plaît pas à tout le monde

Outre les femmes, les hommes proposent eux aussi des services de baby-sitting via des applications. De quoi inquiéter bon nombre d’internautes marocains qui s’interrogent sur la protection de l’enfance et la légitimité de ces services.

Maroc : une sortie en voiture vire au drame

Une sortie en famille qui finit en tragédie. Deux sœurs de 19 et 10 ans sont mortes noyées samedi dans le barrage de Smir près de la ville de M’diq, après que l’aînée, qui venait d’avoir son permis de conduire, a demandé à ses parents à faire un tour...

Casablanca : du nouveau sur les circonstances du décès de trois femmes enceintes

On en sait un peu plus sur le décès de trois femmes enceintes dans une clinique privée de Casablanca lors de leurs accouchements par césarienne le 8 janvier 2025.

Mariage des mineurs au Maroc : des chiffres qui font froid dans le dos

Au Maroc, le chemin vers l’éradication du mariage des mineurs reste encore long et parsemé d’embûches. De quoi inquiéter le ministre de la Justice, Abdellatif Ouahbi, qui plaide pour des mesures législatives plus strictes.

Maroc : la retraite à 65 ans ?

Alors que les députés de l’opposition rejettent le projet du gouvernement d’Aziz Akhannouch de porter l’âge de la retraite à 65 ans, Younes Sekkouri, le ministre de l’Intégration économique, de la Microentreprise, de l’Emploi et des Compétences, dément...