Meurtre de Reda Faras (mari de Rym Fikri) : arrestation d’un suspect clé en France

Abdelaziz L., bras droit de Reda Abakrim, alias « Turbo », recherché par le Maroc pour le meurtre du mari de la chanteuse Rym Fikri, a été interpelé le 6 juin à Poissy par la police judiciaire.

Le dangereux criminel a été arrêté vendredi 6 juin devant le domicile de ses parents à Poissy (Yvelines), par les enquêteurs du Service central des courses et jeux (SCCJ), dans le cadre d’une enquête ouverte en 2025 par le parquet de Pontoise (Val d’Oise) pour « blanchiment aggravé ». Le baron de la drogue est soupçonné d’avoir participé à l’enlèvement et au meurtre de Reda Faras, le mari de la chanteuse Rym Fikri au Maroc, rappelle Le Parisien.

Abdelaziz L., 41 ans, a été interpelé à cause de son addiction aux jeux d’argent, et particulièrement au black-jack. Fiché par la police en tant que bras droit du Franco-marocain Reda Abakrim, alias « Turbo », le baron de la drogue en prison au Maroc pour le meurtre du mari de Rym Fikri, le mis en cause a flambé entre 1,5 et 2 millions d’euros en deux ans dans des casinos d’Île-de-France et des clubs de jeux parisiens. Une perte importante qui a attiré l’attention du SCCJ. À la mi-mai, il a perdu près de 90 000 euros au black-jack dans un club de jeux parisien.

L’arrestation d’Abdelaziz L. révèle la persistance des liens entre le monde du jeu et celui du grand banditisme, ce domaine étant favorable pour blanchir l’argent issu de trafics illicites. « Il jouait de grosses sommes et perdait aussi de grosses sommes », en utilisant tantôt sa vraie identité, tantôt de faux papiers, et en changeant son apparence physique, confie une source proche de l’enquête. Le criminel est décrit comme un « fantôme », étant donné qu’il n’a aucun bien à son nom et est officiellement considéré comme un sans-emploi.

Lors de son arrestation, Abdelaziz L. portait à la ceinture un pistolet Glock 19. Cette arme, ainsi qu’un fusil d’assaut américain, une lunette de visée et deux chargeurs retrouvés à son domicile des Hauts-de-Seine après une perquisition, ont été saisis. Le suspect, qui a nié les faits lors de sa garde à vue, a été mis en examen pour « blanchiment aggravé » samedi par une juge du tribunal judiciaire de Pontoise, et placé en détention provisoire. « Un malfaiteur mis en examen pour blanchir son argent au jeu, c’est une première… », assure une source sécuritaire.