Amnesty International a demandé au gouvernement et au Congrès espagnol d’ouvrir une enquête sur l’assaut de migrants subsahariens à la clôture de Melilla, survenu le 24 juin dernier, qui a fait au moins 23 morts.
Amnesty International demande aux autorités espagnoles d’enquêter sur l’assaut de Melilla du 24 juin. « Cette date est entrée dans l’histoire comme la plus grande tragédie humanitaire à la frontière sud. Le gouvernement et le Congrès doivent prendre des mesures pour empêcher que de tels événements ne se reproduisent », a indiqué l’association dans une déclaration, les invitant à mettre à profit la dernière année de leur mandat pour renforcer les droits de l’homme en Espagne.
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L’organisation affirme avoir trouvé au moins huit preuves de violations des droits de l’homme perpétrées par les forces de sécurité espagnoles et marocaines, dont « des expulsions sommaires et collectives à la frontière, connues sous le nom de retours forcés, et contraires au droit international ». Pour corriger le tir, Amnesty International demande la mise en place de « voies légales et sûres » pour garantir le respect des droits des personnes contraintes de se déplacer, « quelle que soit leur origine ».
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L’association attire aussi l’attention sur l’importance du processus de négociation du nouveau pacte européen sur la migration et l’asile « dans lequel l’Espagne a un rôle fondamental à jouer, d’autant qu’elle assumera la présidence de l’UE l’année prochaine ». Elle insiste en outre sur la nécessité de « revoir la coopération avec le Maroc pour s’assurer que sa politique migratoire tient compte du respect des droits des migrants ».