Le gouvernement dégage sa responsabilité dans le drame de l’atelier de textile de Tanger

14 avril 2021 - 17h40 - Maroc - Ecrit par : J.K

Interpellé par le Parlement sur une question relative aux accidents du travail, tel que celui survenu dans l’atelier de confection textile de Tanger, où 28 ouvriers ont perdu la vie, suite à une inondation suivie d’un court-circuit, le ministre de l’Emploi a dégagé la responsabilité du gouvernement. Mohamed Amekraz a accusé le propriétaire d’avoir ouvert son entreprisse en violation totale des dispositions de l’article 135 du Code du travail du Maroc.

Dans sa réponse devant les députés, Mohamed Amekraz a brandi l’article 135 du Code du travail qui stipule que toute personne envisageant « d’ouvrir une entreprise, un établissement ou un chantier dans lequel elle va employer des salariés, est tenue d’en faire déclaration à l’agent chargé de l’inspection du travail dans les conditions et formes fixées par voie réglementaire », rapporte le quotidien Al Massae.

Ainsi, cet atelier « n’a pas pu être surveillé par les inspecteurs de travail, parce que celui-ci se situait dans un quartier résidentiel et non dans un espace dédié aux activités économiques, qui est continuellement surveillé », a déclaré le responsable gouvernemental, dont le département a aussi pour mission de veiller au respect de la loi relative aux droits des entreprises, que ces dernières soient structurées ou informelles, contrevenant aux dispositions légales en vigueur au Maroc dans le domaine du travail.

Mohamed Amekraz a en outre rassuré du professionnalisme des inspecteurs de l’emploi qui contrôlent régulièrement les entreprises assujetties à la législation relative à l’emploi. En cas d’infraction constatée, ceux-ci en font part aux propriétaires des entreprises, à qui ils ne manquent pas de donner des conseils, les incitant à la régularisation. Il n’est pas rare de les voir aller jusqu’à dresser des PV faisant état de la violation d’une disposition du Code du travail, a-t-il conclu.

Sujets associés : Tanger - Accident - Ministère de l’Emploi et de la Formation professionnelle - Parlement marocain

Aller plus loin

Effondrement d’un chantier à Marrakech, un mort

Un chantier de construction s’est effondré le vendredi dernier au quartier de l’Hivernage à Marrakech. On déplore un mort selon le décompte fait par les autorités locales.

Drame de Tanger : le propriétaire de l’atelier risque gros

Adil Boullaili, le propriétaire de l’usine textile dans laquelle plusieurs ouvriers ont trouvé la mort lors d’une inondation, le 8 février dernier à Tanger, a été entendu par la...

Le roi Mohammed VI préoccupé par le drame de Tanger

Le roi Mohammed VI a présidé ce jeudi un Conseil des ministres consacré à l’adoption de plusieurs projets de textes juridiques et accords internationaux. Au cours de cette...

Drame de Tanger : les « ateliers clandestins » du secteur textile dans le viseur des autorités

L’opinion publique marocaine ne se remet toujours pas de la tragédie qui a frappé Tanger faisant plus de 28 morts. Alors que les familles secouées par ce drame font leur deuil,...

Ces articles devraient vous intéresser :

Maroc : une centaine de nouveaux trains à acquérir

L’Office national des chemins de fer (ONCF) a annoncé l’acquisition progressive de 100 nouveaux trains fabriqués localement, et ceci dans les 10 prochaines années.

Port d’armes : le Maroc durcit son arsenal juridique

Le gouvernement fait du contrôle des armes à feu une priorité. Dans ce sens, il a adopté un projet de loi pour répondre aux défis actuels et aux mutations sociales et technologiques. Ce projet est déjà sur la table du Parlement.

Pufa, la "cocaïne des pauvres" qui déferle sur le Maroc

Pufa, la « cocaïne des pauvres » s’est installée progressivement dans toutes les régions du Maroc, menaçant la santé et la sécurité des jeunes. Le sujet est arrivé au Parlement.

Maroc : le débat sur l’interdiction de TikTok s’invite au parlement

Plusieurs députés marocains appellent à l’interdiction de TikTok au Maroc. Ils s’inquiètent de la qualité des contenus publiés sur ce réseau social chinois qui, selon eux, constitue un danger pour la jeunesse.

Maroc : pas de congé menstruel pour les femmes fonctionnaires

La proposition de loi visant à instaurer un congé menstruel, d’une durée ne dépassant pas deux jours par mois, en faveur des femmes fonctionnaires n’a pas reçu l’assentiment du gouvernement.

Maroc : révocation en vue des députés poursuivis par la justice

Les députés poursuivis par la justice pour détournement ou dilapidation de fonds au Maroc pourraient être déchus de leurs mandats. La Chambre des représentants s’apprête à voter des amendements dans ce sens.

Maroc : Vague d’enquêtes sur des parlementaires pour des crimes financiers

Une vingtaine de parlementaires marocains sont dans le collimateur de la justice. Ils sont poursuivis pour faux et usage de faux, abus de pouvoir, dilapidation et détournement de fonds publics.

Maroc : une taxe de 30% sur les « Iphone »

Les députés de la majorité parlementaire désapprouvent l’augmentation de 2,5 % à 30 % des droits de douane sur les smartphones importés, prévue dans le Projet de loi de finances (PLF) 2024. Certains plaident pour une taxe sur les téléphones de luxe,...

Corruption au Maroc : des élus et entrepreneurs devant la justice

Au Maroc, plusieurs députés et élus locaux sont poursuivis devant la justice pour les infractions présumées de corruption et d’abus de pouvoir.

Maroc : la liste des députés poursuivis pour corruption s’allonge

Trois députés marocains viennent d’être déférés devant la justice pour corruption. Déjà une vingtaine de parlementaires sont poursuivis en justice pour des faits de corruption et dilapidation des deniers publics.