« Tant qu’elles ne sont pas déradicalisées et même si elles ont purgé leur peine, nous créerons la possibilité d’enfermer ces personnes pour protéger la population », a déclaré le chancelier conservateur, poursuivant : « Pour celles qui viennent d’être libérées, il y aura une surveillance électronique. C’est une forte ingérence, mais il s’agit à mon avis d’une étape nécessaire pour minimiser la menace qui pèse sur notre population ».
Complétant la batterie des mesures, il sera créé, un registre d’imams, de même qu’un fonds d’indemnisation des victimes du terrorisme, ainsi qu’une plateforme de signalement des activités djihadistes sur internet, dans ce pays neutre de 8,9 millions d’habitants, longtemps à l’abri des menaces djihadistes.
Une autre option du gouvernement, un renforcement des outils permettant de déchoir de leur nationalité autrichienne, les individus condamnés pour terrorisme, détenant le passeport d’un pays tiers, de leur retirer d’éventuelles aides sociales, ainsi que le permis de conduire et la création d’un fichier en vue d’avoir à l’œil, les détenteurs d’armes, rapporte 20 minutes.
Avec le soutien de ses partenaires, les Verts, qui occupent le Ministère de la Justice, sont allégées les dissolutions d’associations et les fermetures de mosquées en cas radicalisation avérée. Tout ceci se fera en respect de la Constitution et des droits fondamentaux, rassure Sebastian Kurz.
Le djihadiste, auteur de l’attentat ayant coûté la vie à quatre personnes à Vienne la semaine dernière bénéficiait d’aides sociales et avait tenté de se rendre en Slovaquie en voiture pour se procurer un arsenal de guerre. Une association et une mosquée ayant selon les autorités participé à sa radicalisation ont depuis été dissoutes et fermées sur ordre du gouvernement.
Selon la radio autrichienne publique Ö1, l’Autriche a saisi lundi 25 millions d’euros en liquide, à l’issue des perquisitions visant des représentants officieux des Frères musulmans et des proches du mouvement palestinien Hamas.