L’acquisition des avions F-35 par le Maroc se précise

16 janvier 2021 - 11h20 - Maroc - Ecrit par : J.K

Le Maroc se bat pour être le pays d’Afrique le mieux équipé militairement. Soutenu par Washington, le royaume se prépare à acquérir une kyrielle d’équipements militaires.

Pour parvenir à ses fins, le Maroc procède à la modernisation de sa flotte de F-16 avec la concrétisation d’un contrat d’achat de 25 F-16 au standard « Viper » Block 70/72 supplémentaires, soit un contrat estimé à 3,78 milliards de dollars et de 36 hélicoptères Boeing AH-64 E BlockIII « Apache », d’un système sol-air MIM-104 Patriot. De plus, le Maroc est l’un des 22 pays qui vont recevoir des missiles air-air avancés de moyenne portée Raytheon AIM-120 AMRAAM dans le cadre d’un contrat d’une valeur de 768 millions de dollars qui sera finalisé en février 2023, comme indiqué par le ministère américain de la Défense, rapporte Hespress.

Par ailleurs, le Royaume bénéficie du soutien de Washington pour devenir le pays d’Afrique le plus équipé militairement. Étant le plus grand fournisseur d’armes du Maroc, l’administration américaine ouvre la porte à l’exportation du Lockheed-Martin F-35A « Lightning II ».

Néanmoins, la vente éventuelle demeure sous conditions de la nouvelle loi « Secure F-35 Exports Act de 2020 ». À en croire certaines sources proches du dossier, Rabat doit être sur la bonne voie pour entrer en possession de cette arme, dans le cadre d’un accord bilatéral, visant à affermir le rôle de pionnier du Maroc dans la lutte contre les phénomènes terroristes sur le « continent africain ». Par ailleurs, le F-35 tant convoité par plusieurs pays, dispose de multiples capacités de combats, ont indiqué des rapports militaires internationaux.

Pour le professeur des sciences politiques à l’Université Mohammed V, Dr Abdelhamid Benkhattab, « les États-Unis travailleront dans les années à venir à renforcer et développer les échanges militaires avec le Maroc, ainsi que pour lui fournir les dernières technologies dont aucun pays ne peut bénéficier, en particulier au niveau arabe, à l’exception de l’Arabie saoudite et des Émirats arabes unis », admettant que « cette orientation stratégique sera encore renforcée, sous condition de l’approbation du Congrès américain, qui en principe n’a pas d’objection, car le Maroc est un allié stratégique et historique des États-Unis ».

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