Les faits se sont déroulés à Saint-Josse, le week-end dernier. "Il y avait un groupe de migrants se trouvant devant un commerce qui, selon les mesures Covid, doit fermer ses portes à 20 h. Un seul des migrants ne portait pas son masque. Je lui ai fait la remarque. Sur un air provocateur, il a fait semblant de le sortir de sa poche avant de poursuivre son chemin et d’aller s’en prendre au seul Belge du quartier qui venait de passer commande dans un snack. J’ai vu qu’il tentait de l’agresser. J’ai trouvé cela dégueulasse qu’il s’en prenne à cette personne", raconte à La Dernière Heure F., la policière.
Elle confie que c’est en ce moment-là qu’elle a voulu intervenir. Elle était à mille lieues d’imaginer ce quoi elle allait faire face. "Il m’a traité en arabe de sale p** avant d’ajouter qu’il allait m’égorger. Je lui ai demandé de répéter pour être certaine d’avoir compris. Il a répété exactement ce qu’il venait de dire. J’ai alors voulu procéder à son interpellation et là, il m’a frappé. Il m’a donné plusieurs coups de pied. Pendant ce temps, ses amis tiraient sur mon gilet pare-balles pour m’empêcher de l’attraper. Lui, il répétait : c’est moi l’homme, pas toi !", poursuit la victime.
Dans la foulée, celle qui a déjà 21 ans de métier appelle ses collègues en renfort car elle n’arrivait pas à maîtriser son agresseur. "C’était difficile de me battre contre lui parce qu’il frappait de toutes ses forces mais je ne voulais pas abandonner. À un moment donné, il a mis sa main sur mon arme. C’est un geste que redoutent tous les policiers. Heureusement que mon système de sécurité était enclenché et qu’il n’est donc pas parvenu à s’en emparer", ajoute la policière. À leur arrivée sur les lieux, les autres policiers ont réussi à maîtriser l’individu.
Après son interpellation, il a été présenté au parquet de Bruxelles. Contre toute attente, il est libéré avec un ordre de quitter le territoire après audition devant le magistrat. "Cela a été la stupéfaction totale. Avec le contexte actuel, on ne cesse de nous répéter que nous sommes des cibles, nous les policiers et voilà comment le système judiciaire réagit. (...) Ce qu’il m’a fait à moi, il n’hésitera pas à le faire à d’autres, policiers ou pas", s’indigne la policière, en incapacité de travail pour plusieurs jours.