Les faits remontent à 2013. Un Français d’origine marocaine et quatre autres hommes auraient planifié le braquage de l’UBS de Cornavin. Selon l’acte d’accusation, « trois des prévenus dans cette affaire se sont rendus pendant l’heure de midi au domicile de la mère de l’employé de banque. Ils pénètrent dans l’appartement en se faisant passer pour des policiers. Sur les lieux, outre la mère, se trouvent le frère de l’employé de banque et sa fille », rapporte Radio LAC. Ils séquestrent alors la famille de l’employé de banque.
À lire : Braquage spectaculaire d’une banque à Casablanca
La suite ? Deux autres se rendent à l’UBS de Cornavin. L’un des braqueurs présumés montre à l’employé de la banque des images de sa famille prise en otage. Toujours selon l’accusation, « il lui donne deux sacs et lui ordonne de les remplir avec de l’argent s’il veut revoir ses proches sains et saufs. L’employé, qui a accès à la salle des coffres, s’exécute et remet 1,25 million de francs aux malfrats. » Les malfrats quittent aussitôt les lieux. Le lendemain, le cerveau du braquage s’enfuit à Marrakech à bord d’un avion privé avec escale à Malaga. Selon l’acte d’accusation, le vol privé aurait coûté 50 000 francs.
À lire : Braquage raté d’une banque à Casablanca
Lors de son procès devant le tribunal correctionnel de Genève mercredi, le principal prévenu, le Franco-marocain, conteste les faits. « Je n’étais pas dans l’appartement de la famille ni devant la banque », assure-t-il, avouant toutefois que l’idée d’attaquer la succursale de l’UBS de Cornavin lui avait traversé l’esprit en 2011, mais qu’il a renoncé à ce projet. « Je n’aurais jamais fait comme ont procédé les braqueurs », a affirmé le trentenaire devant la cour.