Bruxelles va-t-elle suivre les pas de la Flandre et de la Wallonie en interdisant à son tour l’abattage sans étourdissement ? En tout cas, le ministre bruxellois du bien-être animal, Bernard Clerfayt, milite pour que cela soit une réalité.
Invité par Fabrice Grosfilley sur BX1+, le ministre Bernard Clerfayt explique qu’il s’agit pour le gouvernement de gérer un conflit entre deux valeurs. « La valeur du bien-être animal qu’on partage aujourd’hui, et la valeur qui est la liberté religieuse, la liberté des rites religieux ». Mais pour lui, le choix est vite fait : « il faut réduire les souffrances des animaux même lors de l’abattage ».
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Il affirme que la question ne devrait même plus être sur la table puisqu’elle a été réglée juridiquement. « La Cour européenne de justice et la Cour constitutionnelle de Belgique ont toutes les deux rendu un arrêt pour dire qu’imposer l’étourdissement préalable est une atteinte limitée à la liberté religieuse, mais pas à ce point grave que pour être contraire à cette liberté religieuse ».
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Il souhaite que le gouvernement se penche sur la question une fois pour de bon. « Le dossier arrivera sur la table du gouvernement le 14 octobre, afin de mettre en Région bruxelloise des règles qui imposent l’étourdissement préalable des animaux avant tout abattage. Maintenant, on peut discuter des modalités et voir entre nous dans quel délai on compte les mettre en œuvre. Mais il me semble logique qu’au nom du bien-être animal, on applique des règles similaires à celles qui sont en Flandre et en Wallonie et qui ont été approuvées », a-t-il souligné.