Campagne contre certains commerces "religieux"

21 août 2002 - 02h38 - Maroc - Ecrit par :

Une circulaire du ministère de l’Intérieur, visant les marchands ambulants, notamment "les jeunes islamistes extrémistes" à proximité des mosquées ou ailleurs, a été récemment adressée à tous les walis et gouverneurs du Royaume.

Elle a pour objectif de mener une campagne tous azimuts, ciblant particulièrement les marchands ambulants de cassettes audios ou de publications de prêche ‘‘hadith’’. De sources sûres, l’intérêt de cette campagne est de couper toute source de financement de groupements islamistes, dont les recettes de ce commerce constituent un fonds non négligeable. La décision semble faire suite au démantèlement d’un réseau salafiste .
Selon des sources bien informées, la note stipule l’interdiction de vente, notamment de cassettes du "hadith" émanant de certains pays du Golfe ainsi que la distribution de tracts. Lesquels "servent à des fins de propagande auprès des citoyens, les incitent à l’intégrisme et rallient le maximum de sympathisants, tout en élargissant leurs base et idéologie", est-il expliqué. A préciser que la circulaire ne vise pas uniquement les vendeurs ambulants, mais surtout la nature des produits commercialisés. Sur ce point, seule la commercialisation de produits à vocation de prêche "Al Waâd wal Irchad" et le recours au haut-parleur par des "prédicateurs" sont dans le collimateur. Pour sa part, la vente du Coran reste autorisée, est-il noté. Autre précision, la prohibition de la vente de cassettes audios est également justifiée par l’occupation de l’espace public et l’absence de droits d’auteur. Rappelons qu’une campagne sur la loi des droits d’auteur est en cours.
Sur le terrain, les résultats de cette campagne semblent avoir donné leurs fruits. D’ailleurs, c’est devenu visible, notamment à proximité de certaines mosquées qui étaient jusque-là le fief de ce genre de commerce. A Cité Zerktouni par exemple, dans la préfecture de Aïn Sebaâ-Hay Mohammadi, les forces de l’ordre ont ratissé large et interdit tout commerce ambulant à côté de la mosquée du quartier, très prisée par les islamistes. Deux jours après, l’entourage de cette mosquée est vide de tout étalage.

L’économiste

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