Plus de restrictions de voyage aux Marocains désireux d’entrer au Canada
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Immigration Canada nie les accusations de discrimination envers les étudiants africains en général et les étudiants francophones africains en particulier dont les demandes de permis d’études sont refusées, et apporte des clarifications.
Dans une déclaration à The Pie News, un responsable d’Immigration Canada aurait affirmé que le « taux d’approbation des demandes de permis d’études des candidats résidant dans les pays francophones d’Afrique est comparable au taux d’approbation de tous les autres pays africains ». Selon ses explications, le Canada examine les demandes au cas par cas et les décisions sont prises par des agents hautement qualifiés qui évaluent soigneusement et systématiquement chaque demande en fonction des critères de la Loi sur l’immigration et la protection des réfugiés.
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Le 1ᵉʳ février, Larissa Bezo, présidente et chef de la direction du Bureau canadien de l’éducation internationale, avait averti le Comité permanent de la citoyenneté et de l’immigration que le taux élevé de refus des demandes de permis d’études pour les candidats des pays francophones d’Afrique est un problème. Selon elle, chaque lettre de refus est non seulement personnellement dévastatrice pour l’étudiant qui s’est qualifié avec succès pour être admis dans un établissement canadien, mais cela représente également sans doute un échec du processus, un gaspillage de ressources pour l’étudiant et pour l’établissement.
Pour le président d’Universités Canada, Paul Davidson, les taux élevés de refus des candidatures des étudiants francophones africains est un défi urgent à relever. « Les taux d’approbation moyens pour les pays qui sont les plus grandes sources d’étudiants internationaux au Canada varient d’environ 80 à 95 %. Mais ce n’est guère le cas pour les candidatures de certains pays africains », constate-t-on. « En 2019, le Maroc avait un taux d’approbation des permis d’études internationaux de seulement 55 %, et celui du Sénégal n’était que de 20 % », fait savoir Paul Davidson.
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Les responsables d’Immigration Canada évoquent par ailleurs d’autres facteurs qui entrent en jeu, notamment la capacité du potentiel étudiant à prouver qu’il peut couvrir les frais de scolarité et les frais de subsistance pendant son séjour au Canada, une condition nécessaire pour obtenir un permis d’études. Des frais qui ont augmenté au cours des deux dernières années en raison du taux d’inflation annuel qu’enregistre le pays. Cette année, le Canada connaît son taux d’inflation le plus élevé en 30 ans, soit 4,8 %. « En 2021-2022, les frais de scolarité moyens des étudiants internationaux de premier cycle au Canada ont augmenté de 4,9 % par rapport à l’année précédente pour atteindre 33 623 $ », fait savoir Statistique Canada.
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