"Je ne suis pas préparée à accoucher ici. Je n’ai rien pour mon bébé. Tout est chez-moi. Ce n’était vraiment pas dans mes plans. Ça fait trois jours que je pleure", se lamente Marie Aumont, une femme enceinte, âgée de 28 ans. À trois mois de grossesse, elle s’était rendue au Maroc pour passer un mois auprès de son homme, un Marocain. Seulement, la Gatinoise était à mille lieues d’imaginer qu’elle se trouverait dans une situation difficilement surmontable.
À quatre jours de son retour au pays, le royaume suspend totalement ses liaisons aériennes et ferme toutes ses frontières. De facto, il est difficile voire compliqué pour la jeune femme de quitter le royaume. "C’est sûr que je n’en veux pas au Maroc d’avoir fermé ses frontières, le virus se propage vraiment vite. Ce que je ne comprends pas, c’est qu’on ferme pour revenir au Canada. Pour accueillir des touristes, je comprends, mais pour quitter… C’est un peu égoïste de leur part", déplore Marie Aumont.
Face à cette situation, elle s’est tournée vers l’ambassade canadienne au Maroc. Peine perdue. L’ambassade ne peut rien pour elle. Seule solution envisageable et périlleuse : transiter par l’Europe. Cette solution engendre un autre problème : prix excessifs des billets. "Les frais des billets sont rendus tellement chers. Je n’ai pas cet argent. J’ai vu un billet à 5 000 $. Ce sont des coûts exorbitants ; je n’ai jamais vu ça. C’est un problème pour plusieurs Canadiens pris ici", fait savoir la Gatinoise.