Grande-Bretagne : un enseignant suspendu pour avoir montré une caricature du prophète Mohammad

Un enseignant de la Batley Grammar School, une école du Nord de l’Angleterre, a montré en classe une caricature du prophète Mohammad, provoquant ainsi un mouvement de protestation. Face à la colère des manifestants, la direction de l’école a suspendu l’enseignant.

Cet incident qui s’est produit lundi dernier lors d’un cours à la Batley Grammar School a provoqué un mouvement de protestation. Dans des vidéos publiées sur les réseaux sociaux, on voit une vingtaine de personnes protestant devant les grilles de l’école, gardées par la police. Elles se sont insurgées contre l’attitude de l’enseignant qui a montré une caricature du prophète Mohammad en classe.

« C’est un moment où nous ne pouvons pas rester silencieux, nous devons nous lever et leur faire savoir, au directeur, à l’école et à l’instance dirigeante, que ce n’est pas quelque chose de léger. Il y a une ligne que vous ne pouvez pas franchir  », a déclaré à la BBC Abdullah, un des manifestants. Il pointe une caricature offensant « toute la communauté musulmane ».

« J’ai été choqué comme beaucoup de musulmans de la ville que les sensibilités religieuses des enfants des écoles musulmanes aient été complètement ignorées par l’instituteur qui a décidé de montrer une image offensive qui a ridiculisé le noble prophète Mohammad », a déclaré à l’agence de presse Press Association (PA) Dr Abdul Shaikh, un universitaire de Batley et militant musulman.

Face à la vague d’indignation, l’école s’est confondue en excuses. « L’école présente des excuses sans réserve pour l’utilisation d’une image totalement inappropriée dans un récent cours d’études religieuses. Elle n’aurait pas dû être utilisée », a déclaré le directeur, Gary Kibble, ajoutant que le membre du personnel a aussi adressé ses excuses les plus sincères. L’enseignant a été «  suspendu  » dans l’attente d’une enquête «  indépendante  », a-t-il fait savoir. « Il est important pour nos enfants d’apprendre les fois et croyances, mais cela doit être fait d’une manière respectueuse et sensible », a martelé le responsable.