Près de 8 Marocains sur 10 (78 %) affirment que toute réforme du Code de la Famille (Moudawana) visant à promouvoir l’égalité des sexes devrait être basée sur la loi islamique, révèle un sondage réalisé par le réseau panafricain de recherche par sondage Afrobaromètre sur un échantillon de 1 200 adultes, entre le 31 août et le 19 septembre 2022. Ils représentent seulement 20 % ces Marocains qui souhaitent que les réformes soient basées uniquement sur les accords internationaux signés par le Maroc. 80 % des hommes sont favorables au recours à la loi islamique, 74 % pour les femmes, 82 % pour les résidents ruraux, 81 % pour les citoyens les moins nantis, 74 % pour les résidents urbains (74 %) et 76 % pour les plus nantis.
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Le rapport d’Afrobaromètre précise par ailleurs que le soutien au fondement des réformes du Code de la Famille sur la loi islamique augmente avec l’âge des répondants (allant de 73 % chez les 18-35 ans à 85 % chez les plus de 55 ans), et diminue avec le niveau d’éducation (88 % chez les sans éducation formelle contre 65 % parmi ceux qui ont fait des études postsecondaires). Les sondés attachent du prix à plusieurs sujets : 32 % pour les procédures de divorce, de réconciliation et de pension alimentaire, 25 % pour les relations sexuelles hors mariage, et 22 % pour les mariages précoces.