Les relations entre le Maroc et la France sont toujours tendues, mais il existe tout de même des solutions pour les sauver. Des spécialistes se penchent sur la question.
Les relations franco-marocaines étaient au menu d’un débat sur Radio France. « La relation n’est pas linéaire… Il y a des crispations, parfois plus fortes que celles qu’on connaît aujourd’hui, comme sous le quinquennat de Hollande avec une suspension de la coopération judiciaire », analyse d’emblée Nadia Hachimi Alaoui, professeure en science politique à l’Université Internationale de Rabat. Christian Cambon sénateur du Val-de-Marne, également président de la Commission des Affaires étrangères, de la Défense et des Forces Armées du Sénat, note pour sa part « une succession de problèmes liés aux mesures de restrictions des visas. »
« La question du Sahara occidental » et la « résolution du Parlement européen sur le respect des droits de l’Homme au Maroc » ont, selon le journaliste d’investigation marocain, exilé en France, Aboubakr Jamaï, spécialiste du Maghreb et professeur en relations internationales à Aix-en-Provence, mis à mal les relations entre Rabat et Paris.
Chacun d’eux a apporté des solutions qui pourraient sauver la relation franco-marocaine. Christian Cambon appelle à prioriser les « solutions diplomatiques et politiques ». Selon Aboubakr Jamaï, le réchauffement des relations entre les deux pays dépend notamment de la place du capital français au Maroc, qui alimente le ressentiment : « il y a une collusion avec les élites rentières du royaume ». Nadia Hachim Alaoui penche, elle, pour la fin de « l’usage politicien des questions migratoires en France, au détriment des relations avec le Maroc et son élite francophile. »
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