Les agriculteurs d’Almeria se plaignent de la « concurrence déloyale » du Maroc qui bénéficie, selon eux, de facilités dans le cadre de l’accord avec l’UE, pour importer des produits comme la tomate et la pastèque sur le marché européen. Cette situation aurait déjà détruit plus de 3 000 emplois en 2021, d’après les données du ministère de l’Emploi et de la Sécurité sociale.
Le secteur agricole d’Almeria connaît des difficultés de divers ordres liées notamment à « l’augmentation des coûts de production chaque campagne et la réduction des revenus due à une baisse drastique des prix », ce qui a entraîné la destruction d’emplois. Mais les agriculteurs doivent aussi faire face à « la concurrence déloyale des pays tiers dont le Maroc et aux exigences difficiles imposées au secteur depuis Bruxelles », a dénoncé Juan Francisco Rojas, le président provincial de la formation d’extrême droite Vox.
Selon Rojas, cette concurrence déloyale des pays tiers causerait d’énormes préjudices aux petits producteurs qui n’ont pas la capacité de rivaliser avec des pays comme le Maroc qui ont la « liberté d’utiliser des pesticides interdits en Europe et ont des coûts de production plus bas ».
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« Si nos agriculteurs doivent faire face à la pression fiscale démesurée du gouvernement de Sanchez, à l’augmentation des coûts sociaux et des prix d’approvisionnement en électricité et en eau, il leur est mathématiquement impossible de rentabiliser leur production », a ajouté le président provincial de Vox.
Face à ces lourdes pertes subies par les agriculteurs d’Alméria, Rojas a invité l’Europe, le gouvernement espagnol et le Conseil d’Andalousie à prendre leurs responsabilités pour sauver le secteur agricole.