Condamnée à vie à 18 ans à Oman, une Marocaine graciée par le Sultan

8 avril 2025 - 08h00 - Espagne - Ecrit par : P. A

Condamnée à perpétuité pour trafic de stupéfiants à Oman, Fátima Ofkir, une Espagnole de 25 ans aujourd’hui, a bénéficié d’une amnistie après sept ans de détention. La jeune femme est rentrée à Barcelone il y a une semaine.

Celle dont le père est Marocain avait été recrutée par un réseau de trafiquants de drogue en Espagne, lequel l’avait envoyée à Oman pour y récupérer un colis contenant sept kilos de morphine. Arrêtée dans ce pays, elle sera condamnée à perpétuité. Mais après sept ans de prison, elle a été graciée par le sultan d’Oman à l’occasion de l’Aïd al-fitr, ce qui a permis son retour en Espagne il y a une semaine, relaie RTVE.

Lors d’une conférence de presse tenue au siège de l’Ordre des avocats de Barcelone (ICAB), le mardi 1ᵉʳ avril 2025 à Barcelone, la jeune Catalane a remercié tous ceux qui l’ont soutenue dans cette épreuve difficile et l’ont aidée à recouvrer la liberté et à rentrer en Espagne. « Je dois ma vie à ceux qui se sont battus (pour moi) », a déclaré Fatima Ofkir, assurant être une « personne née de nouveau et transformée ».

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La jeune femme de 25 ans s’est engagée à « ne pas gâcher la deuxième chance » que la vie lui a donnée et à être un exemple de « dépassement » pour les jeunes. « L’argent facile et la facilité mènent toujours à l’abîme, et les fausses amitiés et les mauvaises influences mènent à l’erreur, alors ne vous laissez pas berner par des promesses vides et ne tombez pas dans le piège comme je l’ai fait par naïveté », a-t-elle conseillé aux jeunes.

La Catalane originaire de l’Hospitalet de Llobregat dit avoir vécu « l’enfer » pendant ces sept années de prison, évoquant la solitude en cellule et les « difficultés d’adaptation » à la culture d’Oman. Elle était contrainte de ne parler que pendant une minute au téléphone avec sa famille tous les quinze jours. Désormais libre, Fatima Ofkir est déterminée à poursuivre ses études en droit et « se battre » comme d’autres « l’ont fait » pour elle.

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