La dette des ménages marocains, encouragée par l’élargissement de l’offre de crédit et la baisse des taux d’intérêt, affiche un résultat négatif, rapporte La Map. Une enquête réalisée en début d’année avait permis d’apprécier le surendettement des ménages Dans le détail, l’encours de la dette bancaire des ménages, s’est établi à fin décembre 2019, à 359 milliards de DH, dont 132 milliards de DH de crédits à la consommation. La part de l’endettement des ménages s’est élevée à 31% alors que la moyenne dans les pays émergents s’établit seulement à 20%.
Dans une déclaration à la presse, Hicham Sadok, professeur d’économie et de finance à l’Université Mohamed V de Rabat a justifié ce surendettement par l’inadéquation entre la grille des revenus et le prix de l’immobilier au Maroc. À l’en croire, la dette bancaire marocaine s’établit à près de 219 milliards de DH, dont 4,2 milliards de DH sous forme de financement mourabaha immobilière, ce qui représente les deux tiers des crédits logement. Quant au 1/3, il prend en compte le crédit à la consommation, soit près de 123 milliards de DH ».
Pour le Walli de BAM, il serait serait provoqué par la pandémie et ses impacts sur certaines activités, la montée du chômage et la baisse des revenus. L’augmentation exponentielle de l’endettement, jusqu’en 2018 était assurée par un taux de défaillance moindre. En l’absence de cette mesure, le recouvrement annoncé par les banquiers pourrait être source de tensions.
Pour pallier cette situation, les nouvelles recommandations au sujet des conditions d’octroi seront désormais plus corsées avec l’exclusion d’une partie importante de la population. L’objectif de cette mesure est de durcir les conditions d’octroi de peur d’exposer encore plus les ménages les plus fragiles au surendettement.