Le Maroc va-t-il rendre obligatoire la vaccination anti-Covid ?

29 juillet 2021 - 17h00 - Maroc - Ecrit par : J.K

Les autorités sanitaires du Maroc pourraient rendre obligatoire la vaccination anti-CovidVaccin anti-Covid-19 sur tout le territoire national. Elles l’ont sous-entendu à travers une circulaire du ministère de la Santé, diffusée le 27 juillet, justifiant cette option comme incontournable face à la recrudescence des cas de contamination ces derniers jours au royaume.

Le texte adressé aux directeurs régionaux de la Santé, recommande cette mesure, en vertu du décret loi n° 2-20-2922, du 23 mars 2010, fixant les dispositions particulières à l’état d’urgence sanitaire. Ainsi, selon la circulaire, la vaccination obligatoire vise à protéger la population et à réduire la transmissibilité du Covid-19, dans un contexte où le Maroc a enregistré plus de 30 000 cas positifs durant les sept derniers jours, et ce mercredi, plus de 9400 cas, son plus lourd bilan quotidien depuis le début de la pandémie.

Cette option est incontournable, particulièrement chez les jeunes, qui présentent un taux de vaccination en dessous de celui des personnes âgées, a expliqué Moulay Said Afif, membre du Comité scientifique consultatif de vaccination, précisant que les taux varient respectivement de 97% à 70 chez les gens âgées de 75 à 59 ans, tandis que seuls 39% des personnes âgées de 30 à 40 ans sont vaccinées. Et puis, vu que le variant Delta est plus viral au sein de la population jeune, la vaccination permet de réduire la transmission du virus. « Les personnes jeunes vaccinées transmettent 12 fois moins la charge virale du virus que celles non vaccinées », a expliqué l’expert, ajoutant que le taux de mortalité baisse considérablement chez les gens vaccinées, qui sont moins exposées aux formes graves du Covid-19.

Le document a également recommandé la levée des contre-indications pour les femmes enceintes et allaitantes. Selon des données scientifiques, le vaccin ne présente pas de risque pour cette catégorie de femmes à partir du deuxième trimestre. La circulaire indique par ailleurs le maintien de la vaccination pour les personnes ayant des antécédents d’allergies en dehors du « Choc anaphylactique » et « Œdème de quincke » et ceux qui ont présenté une allergie lors de la première dose. Sont aussi exclues, les personnes ayant des maladies infectieuses en phase aiguë, y compris le Covid-19. Et, en vue d’accroître le nombre quotidien des personnes vaccinées, des vaccinodromes ainsi que de grands espaces à grande capacité d’accueil sont mis en place par les autorités sanitaires.

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