Dans une déclaration à la presse, le directeur de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a rappelé qu’une récente étude publiée vendredi, dans la revue médicale The Lancet, a jugé la chloroquine et son dérivé, l’hydroxychloroquine, "inefficace" et même "néfaste" contre le covid-19. Elle augmenterait le risque de décès et d’arythmie cardiaque.
Deux autres études, l’une française et l’autre chinoise, soutiennent également que ce médicament est devenu inefficace sur les patients atteints du covid-19. Elle pouvait être nocive et associée à un risque accru de problèmes cardiaques, surtout pour ceux qui étaient à un stade avancé de la maladie.
Ces deux études publiées la semaine dernière, concluent que les résultats ne sont pas assez satisfaisants pour juger de l’efficacité de ce dérivé de la chloroquine. Elles précisent en outre que les résultats prometteurs constatés in-vitro ne sont pas concluants in-vivo.
La chloroquine et son dérivé, l’hydroxychloroquine, sont devenues encore plus populaires depuis que le président américain, Donald Trump, a annoncé qu’il en prenait lui-même et de façon quotidienne, pour se prémunir contre le covid-19. Par ailleurs, plusieurs pays, notamment africains, ont déjà démocratisé l’utilisation de ce médicament en raison de son coût relativement bas.
En réaction à l’étude menée par The Lancet sur la chloroquine, le Pr Didier Raoult dénonce une étude "foireuse faite avec les big data". "Je ne sais pas si ailleurs l’hydroxychloroquine tue, mais ici, elle sauve beaucoup de gens", a-t-il ajouté sur BFM TV.