Crimes financiers : le Maroc dans le top des pays résilients

15 avril 2025 - 08h00 - Maroc - Ecrit par : P. A

Le Maroc fait partie des « pays vigilants » en matière de lutte contre les crimes financiers, selon l’Indice mondial de la criminalité économique et financière pour l’année 2025, publié par une société spécialisée dans le conseil juridique et la gestion des risques.

Avec un score de 2,14 points, le Maroc a été classé 75ᵉ sur un total de 177 pays. Le royaume figure dans la catégorie des « pays vigilants » qui mettent en place des mesures efficaces de lutte contre les crimes financiers et un cadre réglementaire efficace visant à renforcer leur résilience face aux risques de criminalité financière et économiques. 63 autres pays, dont les États-Unis d’Amérique, l’Allemagne et le Japon sont classés dans cette catégorie.

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La Finlande, le Danemark et l’Islande dominent ce classement mondial. Ils sont considérés comme les « pays transparents ». Suivent la Norvège, la Suède, le Canada et Singapour qui sont classés dans la catégorie des pays connaissant le moins de crimes financiers dans le monde. Dans la catégorie des pays faiblement organisés où on enregistre un taux élevé de crimes financiers et de corruption, on retrouve 16 pays, dont le Yémen, la Libye, l’Iran, la Syrie, le Tchad, le Soudan et le Venezuela. Le Myanmar ferme la marche du classement.

L’Indice mondial de la criminalité économique et financière a été réalisé sur la base de trois critères principaux : le blanchiment d’argent, la corruption et le crime organisé. Selon le rapport de la société Secretariat, le blanchiment d’argent, les fraudes et abus des marchés ont pris des proportions alarmantes en raison du développement de l’intelligence artificielle, des actifs virtuels, ainsi que du financement décentralisé.

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Les flux financiers illicites dans le monde atteindront de 4 500 à 6 000 milliards de dollars américains à l’horizon 2030 et les crimes financiers renforcés par l’intelligence artificielle augmenteront de 60 % d’ici la fin de l’année en cours, indique le rapport, insistant sur l’importance pour les institutions financières d’adopter des solutions technologiques réglementaires (RegTech) pour renforcer l’efficacité de la conformité et lutter de manière proactive contre la criminalité financière. Il souligne aussi la nécessité de développer des mécanismes de détection et de lutte contre les fraudes financières électroniques soutenues par l’intelligence artificielle.

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