L’Espagne affirme que le gaz algérien n’ira pas au Maroc
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Le changement de position de l’Espagne sur le Sahara marocain a poussé l’Algérie à menacer de rompre son contrat avec son partenaire qui entend rouvrir le gazoduc Maghreb-Europe en sens inverse pour acheminer du gaz vers le Maroc via le gazoduc Maghreb-Europe (GME) dans le cadre d’un nouvel accord commercial avec le royaume. Des révélations ont été faites sur la relance du GME, lesquelles mettent en avant l’hypocrisie des autorités algériennes.
L’hypocrisie de l’Algérie est mise à nu. Dans un article titré « Il y a six mois, l’Algérie avait accepté que l’Espagne devienne une station de transit pour le gaz américain vers le Maroc », le journal espagnol El Español a affirmé que l’Algérie a été non seulement consultée et avisée par Madrid au sujet de la relance du gazoduc Maghreb-Europe pour les besoins énergétiques du Maroc, mais elle avait également donné son accord de principe pour la mise en place de ce plan en Espagne. Une source officielle du ministère espagnol de la Transition écologique (Miteco) cité par le même journal a fait des révélations sur cet accord secret conclu entre l’Espagne et l’Algérie fin septembre, quelques jours avant l’annonce de la fermeture par Alger du GME à travers le non-renouvellement du contrat venu à expiration le 31 octobre dernier.
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« Alger savait depuis près de sept mois que l’Espagne répondrait à la demande du Maroc concernant la garantie sa sécurité énergétique sur la base des relations commerciales », a expliqué cette source, faisant savoir que le chef de la diplomatie espagnole José Manuel Albares s’était rendu à Alger le 30 septembre, accompagné des présidents de Naturgy, Francisco Reynés, et d’Enagás, Antoni Llardén, et qu’un mois plus tard, c’est le vice-président Ribera qui avait effectué une visite à Alger pour clore tous les termes de l’accord.
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« Cela fait des mois que nous expliquons à l’Algérie que le Maroc va acquérir du GNL [gaz naturel liquéfié] sur les marchés internationaux, le décharger dans une usine de regazéification de la péninsule et utiliser le gazoduc maghrébin pour être réexpédié vers son territoire », a poursuivi la même source. Selon cette dernière, l’attitude agressive de l’Algérie observée ces derniers jours par l’adoption d’un nouveau discours destinée à la « consommation interne » dans le cadre d’une « mise en scène » dont le seul but serait de répondre favorablement à des « pressions internes » qui insistent pour que Alger proteste contre la nouvelle position de Madrid sur le Sahara.
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