La cybercriminalité, une menace permanente sur le Maroc

16 janvier 2022 - 22h00 - Maroc - Ecrit par : A.T

Le Maroc est de plus en plus exposé à la cybercriminalité, qui peut faire des ravages et causer des dégâts colossaux. Les services sécuritaires ont fait de la lutte contre ce fléau du 21ᵉ siècle, une priorité.

Cible de plusieurs attaques de cybercriminalité, le royaume a déployé une stratégie nationale importante en ce qui concerne la cybersécurité. Toutefois, les infractions pénales à l’encontre ou au moyen d’un système d’information et de communication, principalement Internet, sont de plus en plus fréquentes, fait savoir la revue de la DGSN.

Selon la direction de la police, le cyberespace « ne cesse de croître et d’intégrer une multitude de services et donc, d’occasions de perpétrer des crimes dans l’anonymat total et en ciblant une masse importante de victimes, en un temps record », note la revue de la DGSN. « La majorité des cybercrimes peuvent être résumés en gains financiers, espionnage ou cyberespionnage, endoctrinement idéologique, harcèlement, etc., mais les crimes à but purement lucratif demeurent les plus prédominants », a-t-elle souligné.

A lire : Le Maroc veut lutter efficacement contre la cybercriminalité

« Internet est devenu l’arène d’expression par excellence, où la désinformation y a trouvé sa place », a-t-on précisé, ajoutant que « le danger réel du futur cybercrime réside dans le darkweb ou deepweb, cette partie invisible du Net qui dépasse largement le web indexé en surface (Internet classique) et croît de manière exponentielle, et qui contient des informations invisibles pour le web surfacique, avec des activités illégales, telles que la pédopornographie, le blanchiment d’argent, le vol d’identités, le marché noir des armes, des drogues, pour ne citer que celles-ci. »

Le darkweb, détaille-t-on, « utilise le cryptage à outrance et masque les adresses IP, ce qui les rend difficiles à identifier. Pire encore, les cybercriminels s’organisent, recrutent de nouveaux membres et mettent en vente leur savoir. »

En dépit de l’émergence de ces menaces qui sont bien réelles, « un espoir est porté sur le deep learning et l’intelligence artificielle, pour améliorer la cybersécurité dans le cyberespace, qui peut détecter très tôt des comportements anormaux plus vite que l’être humain, constituant ainsi, un outil précieux pour les cyber-policiers pour anticiper les cyberattaques », a conclu la DGSN.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Direction Générale de la Sûreté Nationale (DGSN) - Criminalité - Espionnage

Aller plus loin

La criminalité au Maroc est sous contrôle selon le ministre de l’Intérieur

Pas d’inquiétude à avoir en ce qui concerne la criminalité au Maroc. La situation sécuritaire dans le pays est « normale et sous contrôle », grâce aux efforts déployés par les...

Cybercriminalité : le Maroc n’est pas à l’abri

L’utilisation de plus en plus systématique des services Internet aussi bien par les particuliers que par les entreprises et les établissements publics au Royaume, ne doit pas...

Maroc : les cartes SIM anonymes seront désactivées

Dans le cadre du renforcement de la lutte contre la cybercriminalité, les opérateurs télécoms sont tenus d’identifier tous leurs abonnés, a récemment annoncé Ghita Mezzour,...

Cybercriminalité : le Maroc constitue une "armée" de responsables informatiques

La direction de la sécurité informatique relevant du ministère de la Défense vient de mobiliser tous les responsables des départements du gouvernement et des établissements...

Ces articles devraient vous intéresser :

Maroc : la traque des criminels porte ses fruits

L’année 2024 a été marquée par un taux de résolution des crimes de 95 % au Maroc, selon les données de la Direction Générale de la Sûreté Nationale (DGSN). Ce chiffre s’inscrit dans une tendance observée sur les huit dernières années. Le rapport annuel...

Sécurité des lieux de culte : la police marocaine dévoile des chiffres

Un total de 160 délits commis dans des lieux de culte, notamment les mosquées, les églises chrétiennes et les synagogues juives, ont été traités par la police marocaine au cours de l’année 2024, a indiqué dimanche le porte-parole de la Direction...

Maroc : Vaste mouvement de nominations au sein de la police

Abdellatif Hammouchi, directeur général de la Sûreté nationale, a procédé à une série de nominations importantes dans le cadre de la stratégie de consolidation du principe de rotation des postes de responsabilité et de promotion de jeunes compétences...

Vague de promotion au sein de la police marocaine

La Direction Générale de la Sûreté Nationale (DGSN) a dévoilé le nombre d’agents de police promus au titre de l’exercice 2024. Pas moins de 10 393 policiers, dont 466 femmes, ont ainsi gravi les échelons de la hiérarchie.

Drones et intelligence artificielle : le plan de la police marocaine

La Direction Générale de la Sûreté Nationale (DGSN) marocaine se prépare activement à l’accueil de la Coupe d’Afrique des Nations en 2025 et de la Coupe du Monde en 2030. Pour assurer la sécurité de ces événements d’envergure, les autorités ont mis en...

Interpol : les 11 Marocains les plus recherchés de la planète

Onze Marocains sont actuellement recherchés par l’organisation de la police internationale : Interpol. Ces individus, sous le coup de mandats internationaux, sont accusés de crimes et délits graves.

La Police marocaine recrute

La Direction générale de la sûreté nationale (DGSN) lance une vaste campagne de recrutement pour renforcer ses effectifs. Près de 6 500 postes sont à pourvoir, couvrant une variété de grades et de fonctions au sein de la police nationale.

La police marocaine se modernise

La police marocaine s’est dotée de nouvelles voitures, motos et véhicules utilitaires hautement équipés techniquement. Cette dotation s’inscrit dans le cadre d’une vaste opération de modernisation de la flotte de véhicules de police au niveau régional...

Maroc : une aide exceptionnelle pour les policiers

Abdellatif Hammouchi, directeur général de la Direction générale de la Sûreté nationale (DGSN), a annoncé une aide financière exceptionnelle pour 371 fonctionnaires de police et leurs proches confrontés à des problèmes de santé graves.

ADN au Maroc : vers un fichage incontrôlé ?

L’utilisation à des fin illégales des empreintes et des échantillons d’ADN des Marocains, prélevés dans le cadre des enquêtes criminelles, préoccupe des parlementaires qui ont interpelé le gouvernement à ce sujet.