Laila El Harim
D’après les conclusions de l’enquête préliminaire déposées par Maria Angela Sighicelli, procureure en charge de la procédure pénale le mois dernier, deux suspects sont accusés d’homicide involontaire, avec circonstance aggravante, rapporte la presse italienne. Il s’agit de Fiano Setti, 86 ans, fondateur et représentant légal de l’entreprise Bombonette, et Jacopo Setti, 31 ans, délégué à la sécurité au sein de la société. La procureure a demandé leur inculpation. Il leur est reproché d’avoir commis des violations des règles de prévention des accidents, de « ne pas avoir formé la victime à l’utilisation de cette machine dangereuse », ce qui a conduit à la mort de l’ouvrière marocaine, et de pas avoir pris en compte le risque de contact des employés avec les pièces en mouvement, lors de l’utilisation des machines à découpe. Également accusée d’homicide involontaire, l’entreprise Bombonette est visée par une enquête.
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Le corps de Laila El Harim, une Marocaine de 41 ans vivant à Bastiglia, une petite ville à dix minutes de Camposanto depuis plus de 20 ans avec sa petite fille, âgée de quatre ans s’était retrouvée coincée dans une machine à découpe. Elle venait d’être recrutée dans une entreprise spécialisée dans la production de matériaux d’emballage. L’Inspection italienne du travail avait ouvert une enquête pour déterminer les circonstances exactes de cet incident. Les premiers éléments de l’enquête révèlent que la machine à découpe qu’utilisait Laila El Harim était équipée d’un double bloc de commande mécanique, qui ne pouvait malheureusement être mis en marche que manuellement, et non de façon automatique, rapportait Today.it.