Dépénalisation du cannabis : cheval de bataille des partis politiques ?

8 janvier 2020 - 12h10 - Maroc - Ecrit par : Bladi.net

Pour leur retour sur la scène politique dans le nord, des responsables de partis politiques, dont le Parti authenticité et modernité (PAM) et l’Istiqlal, ont surfé sur l’argument de la dépénalisation du cannabis, pour convaincre les populations. En revanche, ils manquent d’arguments face à la crise de l’eau qui sévit à Chefchaouen et Ouazzane.

Les préoccupations liées à la culture et la dépénalisation du cannabis sont récurrentes dans le nord du royaume et constituent de véritables arguments dont se servent les partis politiques, à l’approche de chaque scrutin, pour emporter le suffrage des populations.

En effet, dans cette région, faute de cultures alternatives, la plupart des cultivateurs s’investissent dans la culture du cannabis. Ce qui permet aux politiciens de surfer sur ce sujet qui préoccupe énormément les populations. D’après Le360, il est surtout reproché aux présidents des communes dirigées par le PAM de ne pas se consacrer avant tout, au développement de la région et des cultures alternatives qui constituent tout autant de grandes priorités pour les populations. Mieux, relève le média, la culture du cannabis, dans le nord, a été développée par des lobbies qui monopolisent la location des terres et l’importation de la plante "Kartika".

Pour sa part, le quotidien Al Akhbar souligne que ces mêmes lobbies sont pointés du doigt comme étant les responsables de la crise de l’eau qui sévit dans la région. En effet, ils importent des pompes à eau sophistiquées qui épuisent les ressources hydriques et provoquent des catastrophes naturelles. Ce qui entraîne une surconsommation en eau, rendant la vie encore plus difficile dans une région qui manque d’eau et ne dispose pas de barrage. C’est cette situation qui explique d’ailleurs, les tensions ainsi que les marches de protestation observées depuis des jours dans les provinces de Chefchaouen et Ouazzane.

Cependant, chose curieuse, au lieu de s’attaquer à cette question d’actualité qui est à l’origine de vives tensions au nord, les responsables du PAM et de l’Istiqlal ont juste surfé sur la question de la soif, sans pour autant s’appesantir sur la plante kartika dont la culture absorbe d’énormes quantités d’eau, relève la même source.

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