Vendredi, le ministère public a annoncé avoir abandonné les 27 plaintes déposées contre Jack Mikkers par plusieurs organisations, dont les mosquées d’Arrahma et d’Attakwa ainsi que la Fondation marocaine pour la jeunesse de Den Bosch (Bois-le-Duc), rapporte Dutch News. En d’autres termes, l’édile ne sera pas poursuivi pour son dérapage raciste envers les Marocains demandeurs d’asile.
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Lors d’une réunion des résidents de la ville de Bois-le-Duc en octobre, l’édile a tenu des propos discriminatoires envers les Marocains. Tout est parti d’un échange entre une citoyenne et lui, filmé par un participant. La femme dans l’assistance s’est plainte que les réfugiés syriens « sont les pires qui soient ». « Ce n’est pas vrai, ce sont les Marocains », a réagi le maire Jack Mikkers. Aux yeux du ministère public, « il ne s’agit pas d’un commentaire insultant formulé à l’encontre d’un groupe spécifique de personnes pour des raisons raciales, mais du comportement d’un groupe spécifique ».
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Les propos de l’édile ont suscité de vives réactions de la part de la communauté marocaine aux Pays-Bas. Face à la polémique, Jack Mikkers s’est confondu en excuses. « Maintenant, j’ai l’impression de considérer la communauté marocaine de ma ville comme un groupe néerlandais causant des nuisances. Ce n’est pas le cas. C’est très loin de qui je suis », a-t-il déclaré à la presse. Et d’ajouter : « J’ai parlé à beaucoup de personnes, directement et par téléphone. Je tiens à présenter des excuses à tous ceux qui en ont été vexés. J’ai déçu beaucoup de personnes. Des excuses sont de mise ».