« Les Africains ont été contraints d’attendre que tous les Ukrainiens soient montés à bord des trains avant d’y être autorisés ». C’est l’une des vidéos qui fait le tour des réseaux sociaux depuis samedi soir, et qui est vivement critiquée par des militants des droits de l’homme et des journalistes sur les réseaux sociaux. Le Maroc, le Nigeria et l’Égypte figurent parmi les 10 premiers pays ayant des étudiants en Ukraine, soit plus de 16 000 étudiants, selon le ministère de l’Éducation.
À lire : Les étudiants marocains en Ukraine craignent le pire
La journaliste de la BBC, Stephanie Hegarty, a déclaré dans un tweet que « les gardes-frontières ukrainiens ont demandé aux civils noirs de retourner à l’arrière de la file d’attente des personnes déplacées vers la Pologne ». Elle a donné l’exemple d’une étudiante en médecine, de nationalité nigériane qui a dénoncé la situation, accusant les gardes-frontières ukrainiens de renvoyer les Noirs, sous prétexte de donner la priorité aux Ukrainiens.
À lire :Guerre en Ukraine : le calvaire d’un étudiant marocain qui a réussi à rejoindre la Pologne
Des Marocains, des Égyptiens et Tunisiens ont partagé des vidéos sur les réseaux sociaux, affirmant avoir été traités « comme des animaux ». Des étudiants arabes se sont même vus arracher leurs passeports par des soldats ukrainiens qui leur ont interdit l’entrée en Pologne.
À lire : Guerre en Ukraine : 436 Marocains ont fui le pays via les postes frontières
La Russie a envahi l’Ukraine depuis le 24 février, par des tirs nourris et des bombardements intensifs. Avec les accusations de discrimination et de harcèlement qui pèsent sur les autorités, les associations de défense des droits de l’homme craignent un drame humain encouragé par la guerre.