Le parcours tragique d’un Maroco-américain enrôlé au sein de Daesh
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Tareena Shakil, la première et seule femme djihadiste britannique condamnée pour avoir rejoint l’État islamique (EI) en Syrie, mène aujourd’hui une nouvelle vie. Sur TikTok, elle partage son « état d’esprit pour le succès ».
Tareena Shakil a changé de vie. L’ancienne djihadiste britannique est devenue influenceuse. Début 2023, elle est apparue sur Instagram sous le nom de « That Girl Tam Tam ». Elle s’est également lancée sur TikTok. Elle compte près de 4 000 followers. Ses vidéos cumulent près de 100 000 likes. Dans l’une des plus récentes, partagée sur sa page That Girl Tam Tam, elle a prodigué des conseils sur la réussite. « J’obtiendrai tout ce que j’ai toujours voulu. Non pas parce que j’ai de la chance, mais parce que je n’abandonne pas, que j’explore toutes les options et que l’échec ne me fait pas peur. « Je ne me soucie pas non plus de ce que les gens pensent. Vous devriez tous avoir cet état d’esprit. Une dose de motivation pour ses followers.
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En avril dernier, celle qu’on surnomme la « djihadiste Towie » en raison de sa passion pour les émissions de téléréalité avait publié des selfies suivis des hashtags « blogueuse mode » et “style” ? Dans d’autres clichés, on la voit poser devant Dior et Givenchy. Elle a également publié des photos de lieux incontournables tels que le Maroc, Milan, Amsterdam et la côte albanaise. Malgré ces publications, l’ex-djihadiste assure qu’elle ne compte pas devenir influenceuse. « Je ne cherche pas à être une influenceuse ou une blogueuse, je cherche à montrer aux gens qu’on peut s’en sortir dans les moments difficiles, même quand cela semble impossible », a-t-elle déclaré au quotidien britannique The Miror. Aujourd’hui, son compte est privé.
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En 2014, alors qu’elle a dit à sa famille qu’elle partait en vacances en Turquie, elle s’est secrètement rendue à Raqqa après avoir contracté un prêt étudiant. Elle rejoint le groupe État islamique et en fait l’éloge. Elle a publié des photos dans lesquelles on la voit poser avec des armes. Dans l’un des clichés, elle fait poser son enfant d’un an avec un AK-47 et une cagoule de l’État islamique sur la tête. Après son expérience en Syrie, elle décide de retourner au Royaume-Uni pour, dit-elle, rendre visite à son époux qui n’existait pas.
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De retour en Angleterre, Tareena fait face à la justice de son pays. Reconnue coupable d’avoir encouragé des actes terroristes sur les réseaux sociaux et d’être membre de l’État islamique, elle écope en 2016 d’une peine de six ans de prison. Selon le juge, elle s’était rendue intentionnellement dans la région déchirée par la guerre pour « produire la prochaine génération de combattants ». Elle a été libérée après avoir purgé une peine de moins de trois ans. Shakil a affirmé ces dernières années qu’elle « regrettait tout ».
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