Chefchaouen : quand une campagne de circoncision tourne au drame
À Chefchaouen, cinq enfants ont connu des complications graves après avoir subi une circoncision dans le cadre d’une campagne organisée par une association locale au profit de...
Le père d’un des enfants victimes de l’opération de circoncision collective à Chefchaouen a fait des révélations sur l’incident. De leurs côtés, des associations de défense des droits humains entendent déposer des plaintes auprès du parquet et demandent l’ouverture d’une enquête.
Le 20 septembre dernier, l’opération de circoncision collective organisée à l’hôpital régional de Chefchaouen par l’association locale pour le soutien des femmes et des enfants de Chefchaouen, en coordination avec l’administration de l’hôpital susmentionné et les autorités locales a viré au cauchemar. Cinq des 45 bénéficiaires ont contracté une infection grave et ont été admis à l’hôpital régional de Chefchaouen, puis transférés à l’hôpital universitaire de Tanger après la détérioration de leur état de santé, où ils recevront des soins qui dureront de longs mois.
À lire :Chefchaouen : quand une campagne de circoncision tourne au drame
Dans une déclaration à Al3omk, le père d’un enfant âgé de six mois a affirmé que ce qui est arrivé à son fils « ne peut être qu’une erreur médicale » et que « la répétition des mêmes symptômes chez cinq familles au même moment en est la plus grande preuve ». Le président de l’Association Karama pour la défense des droits de l’homme, confirme qu’il y a eu une « erreur médicale » lors de l’opération de circoncision, précisant que deux autres enfants ont également été infectés, mais dans une moindre mesure, et ont été transférés dans une clinique privée à Tétouan et dans une autre à Chefchaouen. L’état de deux des cinq enfants est très critique, et ils sont actuellement en soins intensifs, fait savoir le militant associatif. Selon lui, ils risquent de subir une mutilation permanente de leur organe génital, étant donné que leurs familles vivent dans la pauvreté et la précarité.
À lire :Val-d’Oise : un praticien en circoncision interpelé pour pratique illégale
Il dit avoir contacté les services du ministère de la Santé et de la Protection sociale, ainsi que le ministère de l’Intérieur, pour qu’une enquête soit ouverte sur cette affaire. Il tient pour responsable l’hôpital régional Mohammed V de Chefchaouen de cet incident qu’il qualifie « mise à mort physique des enfants ». Le défenseur des droits de l’homme entend en coordination avec les familles des enfants touchés, de déposer des plaintes auprès du parquet.
Aller plus loin
À Chefchaouen, cinq enfants ont connu des complications graves après avoir subi une circoncision dans le cadre d’une campagne organisée par une association locale au profit de...
Hocine, 37 ans, un « praticien en circoncision », a été interpelé le 14 mai dernier à son domicile à Villiers-le-Bel (Val-d’Oise), puis mis en examen pour exercice illégal de la...
Un garçon de 9 ans et une fillette de 3 ans sont décédés dans la province de Guelmim après avoir été victimes de piqûres de scorpion.
De 5, le nombre d’enfants victimes de complications après la circoncision collective dans la ville de Chefchaouen est passé à 7. L’enquête ouverte sur cette affaire, suit son...
Ces articles devraient vous intéresser :