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Hocine, 37 ans, un « praticien en circoncision », a été interpelé le 14 mai dernier à son domicile à Villiers-le-Bel (Val-d’Oise), puis mis en examen pour exercice illégal de la médecine.
Le circonciseur a été mis en examen par un juge d’instruction du tribunal de Pontoise (Val-d’Oise) pour avoir réalisé des circoncisions sur deux enfants de 6 ans et 5 ans, ayant entrainé des complications. « Tout ça part de mars 2019. Il y a des parents d’un enfant de 6 ans qui sont inquiets de la cicatrisation de leur fils après la circoncision. Ils se présentent aux urgences de l’hôpital de Rennes, où les médecins jugent que le nombre de points de suture est insuffisant. Il y en a eu trois. Ils estiment qu’il en aurait fallu six, mais il n’y a pas de règle en la matière. Et finalement, ils ont laissé la cicatrice en l’état », explique Me Nicolas Oudet, l’avocat de Hocine.
Le personnel médical dudit hôpital a adressé un signalement à son sujet au parquet et à l’Ordre des médecins. Une enquête judiciaire a été ainsi ouverte et a abouti à l’interpellation de Hocine le 14 mai à son domicile à Villiers-le-Bel (Val-d’Oise), puis à son placement en garde à vue pendant quarante-huit heures. Le jeune homme de 37 ans assure n’avoir « jamais été inquiété » ni « reçu d’appel ou de convocation par rapport à [s]on métier ». Le circonciseur est mis en examen pour exercice illégal de la médecine, blessures involontaires, travail dissimulé et blanchiment (non déclaration de ses revenus et son activité). Finalement, il a été placé sous contrôle judiciaire, relaie Le Parisien.
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Sur son site internet, Hocine se présente comme un « praticien en circoncision ». Un titre qui pourrait prêter à confusion auprès du public, estime Anne-Marie Trarieux, présidente de la section éthique et déontologie du Conseil de l’ordre. « Sur mon site Internet, j’ai vraiment joué la carte de la transparence et de l’honnêteté. Je n’ai jamais dit que j’étais médecin. Et quand des gens m’appellent docteur, je les reprends aussitôt et je leur explique », clarifie Hocine qui précise avoir suivi en 2017 au Maroc une formation pour devenir circonciseur, sanctionnée par un diplôme. Le jeune homme assure avoir déjà réalisé « plusieurs milliers de circoncisions en France et à l’étranger » et « plus de mille interventions à domicile en Île-de-France ».
« Il n’y a pas de réglementation sur la pratique de la circoncision rituelle. Personne ne peut nous expliquer en quoi c’est illégal. Sinon, il faut mettre en examen tous les mohalim de France (nom donné aux circonciseurs dans la religion juive, ndlr) », fait savoir Nicolas Oudet. Le Conseil de l’ordre des médecins confirme : « La circoncision est une pratique admise, mais ne fait l’objet d’aucun texte ». En définitive, Hocine « ne peut pas démontrer qu’il a le droit, mais on ne peut pas prouver qu’il n’a pas le droit », tranche son avocat.
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