"Il n’y a pas un droit au rapatriement dans le droit marocain", confie à VH une source bien informée traitant de ce type d’affaires au sein de l’appareil d’État à Rabat. "Donc, on ne peut pas revendiquer un tel droit, d’autant plus que les concernés sont partis volontairement pour des raisons privées et personnelles. Mais, c’est l’État qui juge l’opportunité d’un tel rapatriement en fonction de la gravité de la situation qui prévaut", affirme la même source.
Elle rappelle que lorsqu’il y avait la guerre en Libye, l’État a tout fait pour rapatrier ses ressortissants de ce pays parce qu’ils étaient en danger de mort. "Certes, il s’agit aussi dans le cas actuel d’une situation exceptionnelle notamment liée à la rapidité de la contamination du coronavirus, mais on ne peut pas revendiquer un tel droit", martèle-t-elle. "Toutefois, l’État a mis en place les moyens nécessaires pour accompagner nos ressortissants bloqués à l’étranger", rassure-t-elle.
Des dizaines de Marocains espèrent toujours leur rapatriement, malgré l’assurance du chef du gouvernement, Saadeddine El Otmani qui a déclaré récemment sur la chaîne Medi1TV que la "question des Marocains restés à l’étranger, suite à la suspension des vols internationaux, est prise en charge par le ministère des Affaires étrangères".