Plages quasi désertes, restaurants vides à M’diq ou Saïdia, hôtels balnéaires affichant des taux d’occupation historiquement bas en plein mois de juillet. Les MRE manquent à l’appel cet été. Même les villes de Hoceima, Martil, Saïdia, Fnideq ou d’Agadir, historiquement très prisées par les familles MRE, sont désertées, rapporte Tourisma Post. La ville de Marrakech connaît elle aussi le même sort. « D’habitude, à cette période, on refuse du monde. Là, on peine à dépasser les 50 % d’occupation », souligne un professionnel de Saïdia. Les cafés, les restaurants, les plages privées et les souks sont dans la même galère.
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Pourquoi ce désamour temporaire cet été quand on sait que les MRE ont boosté le tourisme marocain l’année dernière ? En tout, 8,6 millions de MRE sont rentrés au pays en 2024, soit une hausse annuelle de 17 % alors que le nombre de visiteurs s’élève à 17,4 millions dont 8,8 millions de touristes étrangers, soit une hausse de 23 %. À l’origine de cette absence visible, la cherté de la vie. Les billets d’avion et les locations saisonnières flambent. Les prix des restaurants augmentent. Les tarifs pratiqués sur les plages privées aussi.
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Face à la hausse des prix, bon nombre de MRE ont préféré passer les vacances d’été en Turquie, Espagne, Portugal, Égypte ou même les Balkans où l’offre est plus compétitive, plus claire, et souvent mieux adaptée aux attentes d’une clientèle devenue très exigeante.