« Les mesures restrictives ont été les catalyseurs d’un courant plus large de mécontentement. Ces manifestations sont aussi un cri d’alerte des classes moyennes qui vivent une forme de déclassement et une pression économique insoutenable. Ce à quoi, il faut ajouter un sentiment de crainte vis-à-vis d’une immigration que beaucoup jugent néfaste », explique à Sputnik Diederik Boomsma, président du parti Appel Chrétien-démocrate d’Amsterdam (CDA).
« Il y a une distinction à établir entre les manifestants qui militaient calmement contre les mesures restrictives liées au coronavirus et des gens qui étaient réellement là pour en découdre avec les autorités », poursuit-il, soulignant que cette seconde catégorie se caractérise par la présence d’individus faisant partie de groupes radicaux d’extrême droite. « Certains ont fait état de saluts nazis durant des manifestations », fait savoir M. Boomsma, ajoutant que de nombreux manifestants étaient des conspirationnistes du type QAnon qui véhiculent des théories farfelues.
Parmi les émeutiers, il y a aussi des jeunes maghrébins, dont des Marocains. « Un groupe qui sévit en marge des émeutes se compose en grande partie d’une jeunesse issue de l’immigration maghrébine qui est marginalisée et cantonnée à des quartiers pauvres », informe l’homme politique. À l’en croire, ces bandes de jeunes issus de l’immigration ont participé aux violences, mais sans y greffer de revendications politiques. « Eux étaient simplement là pour piller et tenter de repartir avec un nouveau téléphone ou un casque de moto », laisse-t-il entendre.