Abderrahim Sayah a été expulsé mardi « sur instruction » du ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin. Depuis 2016, il est considéré comme le leader du salafisme sur le bassin de la Sambre. Selon les services de l’État, il « a pris une part active dans les faits ayant justifié la fermeture du lieu de culte » en 2018 et a « contribué à la radicalisation » d’un quartier de Maubeuge, fait savoir France 3.
L’homme est arrivé en France à l’âge de 5 ans. En 2014, il crée l’association culturelle « Assalem » qui donne naissance à la mosquée « As-Sunnah » de Hautmont, « connue pour dispenser un islam salafiste wahabbite », « le jihad armé » et « la violence » envers les juifs et les chrétiens, d’après l’arrêté d’expulsion.
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Selon l’arrêté d’expulsion, Abderrahim Sayah est également « coupable de nombreux délits » dont les plus récents sont « spécialement dirigés contre les forces de sécurité et les institutions ». Pourtant, lors d’une audience devant la commission d’expulsion du tribunal de Lille en septembre, il assurait être un « homme de paix » n’exerçant qu’une « fonction administrative » à la mosquée.
« Depuis 2017, grâce à l’action des services (du ministère de l’Intérieur), ce sont 850 étrangers radicalisés qui ont été expulsés », a indiqué Gérald Darmanin sur les réseaux sociaux. En janvier dernier, l’imam Hassan Iquioussen a été expulsé vers le Maroc par la Belgique après avoir fui la France qui l’accusait de radicalisation.