Du soutien pour Hassan Iquioussen, menacé d’expulsion
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L’ex-imam de la mosquée de Saint-Chamond Ahamada Mmadi et sa famille ont été expulsés de la France lundi 2 mai, jour de célébration de l’Aid El-Fitr. Il est reproché au dignitaire religieux d’avoir prononcé un prêche incompatible avec les principes de la République et l’égalité hommes-femmes.
Un prêche coûte cher à l’ex-imam de la Grande mosquée de Saint-Chamond, Ahamada Mmadi. Sa famille et lui ont été expulsés vers les Comores, leur pays d’origine le 2 mai dernier. « L’association Jamyat Al Nahdhoit Al Islamiyat de Mdjoiezi Hambou informe les musulmans en général et les Comoriens en particulier que le frère Ahamada Mmadi, ancien Imam de la mosquée de Saint-Chamond (France) vient d’être expulsé ce matin par la police française, avec sa femme, sa fille de trois ans, et ses deux garçons de 18 mois et de 5 mois vers leur pays d’origine, les Comores », fait savoir l’association comorienne dans un communiqué, confirmant ainsi la décision du tribunal administratif de Lyon.
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« Le 20 octobre 2021, par arrêté préfectoral, la demande de renouvellement du titre de séjour de M. AHAMADA a été rejetée et une obligation de quitter le territoire français (OQTF) a été prononcée envers M. AHAMADA ainsi que son épouse, présenté irrégulièrement en France. À la suite d’un recours, déposé par M. et Mme AHAMADA, le tribunal administratif de Lyon a confirmé le 18 mars 2022 leur OQTF. L’intéressé a été reconduit avec sa famille ce lundi 2 mai 2022 », explique pour sa part la préfecture de la Loire dans un communiqué. À l’origine de cette expulsion, un prêche incompatible avec les principes de la République et l’égalité hommes-femmes prononcé le 20 juillet 2021.
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Il s’agit plus précisément d’un verset du Coran lu lors d’un sermon de l’Aïd el-Kebir. Il avait demandé aux « femmes musulmanes désireuses d’entrer au Paradis d’obéir à (leurs) maris […] de veiller aux droits d’Allah et à ceux de leurs époux », précise l’association comorienne. « J’ai juste cité un verset du Coran. Ce ne sont pas mes mots, mais ceux du prophète et l’on me traite comme un terroriste. C’est comme si on reprochait à un curé ou un rabbin de citer un texte sacré extrait du livre de leur religion », s’est défendu l’imam Ahamada Mmadi.
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