Dans un long rapport, Human rights watch dénonce même casse-tête humanitaire, celui des migrants mineurs isolés.
« Nous avons constaté, en France, l’utilisation de diverses justifications pour refuser d’octroyer une protection aux enfants, telles que des erreurs minimes de dates, une réticence à aborder dans le détail des expériences particulièrement traumatisantes », peut-on lire dans ce Rapport.
L’organisation de défense des droits de l’homme déplore les mauvais traitements réservés aux mineurs à Paris et dans le département des Hautes-Alpes, frontalier de l’Italie, d’où beaucoup arrivent dans l’Hexagone, rapporte Le temps.
Julie, gérante d’une boulangerie située à la rue Marcadet, ne partage pas le point de vue de Human rights watch. Pour elle, ces mineurs forment des bandes qui multiplient les agressions devant les distributeurs de billets. « En plus, beaucoup sont de faux mineurs de nationalité marocaine, qui prétendent être Afghans. C’est un calvaire », a-t-elle déclaré.
En tout état de cause, la France peine à gérer l’afflux des migrants mineurs en raison de sa loi, des examens rendus caducs, de l’inefficacité des services d’évaluation chargés de déterminer l’âge de ces jeunes migrants.
En tout, environ 17 000 Mineurs non Accompagnés (MNA) seraient aujourd’hui en attente d’évaluation par les autorités, selon les chiffres de l’Office de Protection des réfugiés et apatrides (OFPRA).