Enseignement aux enfants des RME : un signe d’attachement à l’identité marocaine

13 avril 2002 - 14h30 - Maroc - Ecrit par :

L’importance de l’Enseignement de la langue et de la culture d’origine (ELCO) aux enfants de la communauté marocaine de Belgique n’est plus à démontrer, estime un responsable de l’ELCO à Bruxelles, affirmant que les moyens investis ont toutefois besoin d’être renforcés pour atteindre les objectifs tracés.

Après 20 ans d’existence, l’ELCO est désormais devenu une option stratégique destinée à assurer la continuité de l’attachement culturel et identitaire de générations successives de l’immigration marocaine à leur pays d’origine, a expliqué M. Ahmed Sakaki, inspecteur en chef de l’ELCO et coordinateur près l’ambassade du Maroc à Bruxelles.
D’importants résultats ont, en effet, été obtenus depuis l’entrée en vigueur de la loi belge sur le regroupement familial de 1973, a précisé M. Sakaki dans un entretien à l’agence MAP.
Cette législation, a-t-il expliqué, a ouvert la voie à l’enseignement dit intégré qui permet l’apprentissage, au sein des écoles belges, d’autres langues et cultures que le français ou le néerlandais, les deux langues officielles en Belgique.
L’introduction, au début des années 70, d’un enseignement orienté vers la connaissance de l’autre a facilité l’intégration de l’enseignement de la religion islamique dans les plages horaires des écoles belges.
Cette expérience a connu d’autant plus de succès que les enfants de la communauté marocaine étaient très attachés à la religion islamique, perçue comme un élément constitutif de leur identité culturelle, a ajouté le responsable.
C’est ce qui explique aussi que le système éducatif belge n’ait pas hésité à intégrer quelque 800 enseignants de différentes nationalités, qui enseignent l’éducation islamique et la langue des diverses communautés établies en grand nombre dans ce pays, a-t-il préciseé.
Aujourd’hui, quelque 10.550 élèves, de 4 à 17 ans, bénéficient de l’ELCO, aussi bien à travers l’enseignement intégré dans les écoles belges que l’enseignement parallèle dispensé dans plus de 170 mosquées et par différentes associations culturelles en Belgique.
Devant le nombre d’élèves qui augmente d’année en année, les 95 enseignants marocains affectés en Belgique ne peuvent plus répondre aux besoins sans cesse croissants de la communauté marocaine, explique M. Sakaki.
Outre le nombre insuffisant d’enseignants, l’absence de méthodes pédagogiques scientifiques d’enseignement de l’arabe, basées sur les spécificités de l’immigration, ne permet pas de mettre en valeur tous les efforts déployés par le ministère de l’Education nationale dans ce sens, a-t-il insisté.

MAP

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