Yassine B. lors de son procès
Lors du procès, l’accusé et la plaignante ont reconnu qu’ils n’ont pas pris le temps de bien se connaître. Ils se sont rencontrés une semaine seulement avant le mariage et, après la célébration, sont restés sans se voir pendant un an, l’accusé résidant à Saragosse et a dû accomplir les formalités pour que son épouse puisse le rejoindre. Mais dès son arrivée à Saragosse, celle-ci a clairement signifié à son mari qu’elle ne voulait pas vivre avec lui, rappelle Heraldo.
Le parquet n’a pas trouvé de preuves contre le Marocain qui, selon sa femme, l’aurait forcée à avoir des relations sexuelles. Les juges non plus n’ont pas découvert d’éléments probants pour le condamner pour mauvais traitements. « Nous n’avons eu de relations sexuelles que pendant les trois jours où nous étions ensemble au Maroc pour le mariage. Quand elle est arrivée ici, elle ne m’a même pas laissé l’embrasser. Elle dormait au salon et moi dans ma chambre », a déclaré l’accusé, niant les faits.
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« Je me suis mariée par obligation… », a précisé pour sa part la femme qui a comparu par visioconférence. Selon son témoignage, elle a convenu avec son mari de faire chambre à part jusqu’à ce qu’elle trouve un logement. Mais ce dernier l’aurait agressée sexuellement à deux reprises. Pour le juge, « le seul témoignage de la victime ne suffit pas pour condamner pour un crime continu d’agression sexuelle ».
Le tribunal estime que la femme n’a pas détaillé dans sa plainte « comment les événements se sont produits ni précisé les dates, même approximatives, auxquelles ils se sont produits ou la manière dont l’accusé a agi ». La femme, qui est désormais divorcée de son mari, pourrait faire appel de la décision devant la Cour supérieure de justice d’Aragon.