Crise migratoire : l’Espagne a envisagé un déploiement militaire à Sebta

Le président du gouvernement espagnol, Pedro Sánchez, a rejeté une proposition de l’armée visant à renforcer les équipes de contrôle aux frontières à Ceuta et Melilla, en réponse à la crise migratoire intervenue en mai. La Moncloa a estimé que ce plan n’aide pas à « décrisper » la situation.

Le plan proposé par l’armée prévoyait un déploiement rapide d’un contingent léger à Ceuta pour y assurer de façon temporaire, la défense de la ville autonome. L’objectif de l’armée était d’envoyer « un message » fort au Maroc, après qu’il a laissé entrer en masse des migrants à Ceuta, entre le 17 et le 19 mai.

Le ministère de la Défense, membre de la cellule de crise mise en place par le gouvernement de Pedro Sanchez, a conçu ce plan qui consiste à déployer à Ceuta et Melilla un effectif d’une centaine d’agents issus de la Légion, notamment de la Brigade « Roi Alfonso XIII », et de l’unité chargée des opérations spéciales de la Légion (BOEL), sous prétexte d’« exercices militaires de routine », informe OKDIARIO, citant des sources militaires. Des manœuvres qui, dirait-on, étaient prévues avant la crise, et les effectifs devraient se replier une fois la crise apaisée.

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Une telle présence n’aggraverait pas la crise, selon le cabinet de Sanchez. L’action à mener, a expliqué le ministère de la Défense, s’appelle dans le jargon militaire une « zone grise ». Il s’agit en réalité d’une menace voilée, sans intention d’ouvrir un conflit armé. La Moncloa a rejeté cette proposition et a préféré la voie diplomatique pour le règlement de la crise.

La semaine dernière, des avions militaires espagnols ont été aperçus dans le ciel de Ceuta, suscitant inquiétude et questionnements de la part des habitants, en cette période de crise avec le Maroc.