Un meilleur vendeur marocain n’excède pas en moyenne les 600 exemplaires vendus à travers tout le Royaume. La première place en terme de chiffre d’affaires des librairies, revient aux livres utilitaires et pratiques (livres scolaires, livres scientifiques, livres de cuisine...), vendus entre 5000 et 1500 exemplaires. Suivent les livres de témoignages, les livres historiques et les livres traitant d’actualité géopolitique.
Viennent, en dernier lieu, les romans et essais, entre 1000 et 2000 exemplaires vendus, à l’exception des grands classiques de la littérature marocaine ou étrangère qui peuvent atteindre les 5000 exemplaires. Le livre marocain le plus vendu au Maroc est le Défi de Hassan II, avec plus de 200 000 unités écoulées.
L’auteur marocain, le plus souvent cité est Tahar Benjelloun et l’écrit le plus lu demeure La nuit sacrée du même auteur (18,67% des titres lus), suivi du Pain nu de Mohammed Choukri (9,70%).
La langue écrite la plus utilisée est le français, avec 84,82%, en quasi-égalité avec l’arabe, à 80,81%. L’anglais tient la troisième place avec un score de 20,64%. Et la moyenne de lecture par an varie entre 2 et 5 ouvrages. Sur les 70% des lettrés qui lisent près de 48% considèrent la lecture comme une nécessité plutôt que comme un plaisir. L’âge moyen de découverte et de fréquentation d’une bibliothèque se situe au Maroc vers 17 ans.
84,17% des lecteurs potentiels résident dans les grandes villes et 48,12% sont âgés entre 20 et 30 ans. Et si 91% d’entre eux visitent régulièrement une librairie, 72% d’entre eux considèrent que le libraire marocain n’a pas la capacité de les conseiller et près de 40% ne lisent que par l’intermédiaire du réseau informel du livre(échange entre amis). 82% de Marocains considèrent que le prix des livres est trop élevé.
Menara