L’Algérie expulse plus d’une trentaine de Marocains vers le Maroc
L’Algérie a ouvert les frontières avec le Maroc, en vue de l’expulsion de plus d’une trentaine de Marocains détenus dans les prisons administratives du pays.
Arslane Chikhaoui, expert en géopolitique, un proche conseiller du président algérien Abdelmadjid Tebboune, appelle à l’expulsion de ressortissants marocains établis en Algérie.
« L’Algérie met en application de manière graduelle les mesures liées à la mise en œuvre de la déclaration de rupture des relations diplomatiques avec le Maroc, et cela se fait au fur et à mesure de l’attitude que notre adversaire adoptera », fait remarquer Arslane Chikhaoui réputé proche du président algérien dans une interview accordée au quotidien francophone Liberté. Selon lui, la persistance du Maroc à avoir des « agissements hostiles » fera de sorte que l’Algérie rétorquera avec une mesure supplémentaire dans le respect de la Convention de Vienne et des us et coutumes en la matière.
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« Si le Maroc continue dans sa démarche d’hostilité sous toutes ses formes, l’Algérie passera incontestablement à d’autres étapes matérialisées dans le temps avec la fermeture de l’espace maritime, l’instauration de visa de circulation et à terme, si nécessaire, l’expulsion de ressortissants établis en Algérie », avertit cet expert qui est régulièrement consulté par le chef de l’État algérien et son entourage sur de nombreuses questions géopolitiques internationales.
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Le 24 août dernier, le ministre algérien des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra avait annoncé que l’Algérie a décidé de rompre ses relations avec le Maroc en raison des « actions hostiles ». Le 22 septembre, l’Algérie a pris une nouvelle mesure contre le Maroc : fermeture de son espace aérien aux avions marocains civils et militaires et à ceux ayant un numéro d’immatriculation marocain. « Nous sommes face à ce qui est dénommé un conflit de faible intensité (Low Intensity Conflict) », estime Arslane Chikhaoui.
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« Son évolution en conflit de forte intensité (High Intensity Conflict) dépendra de l’attitude du Maroc, allié, convient-il de le rappeler, d’Israël et de la France, mais aussi en fonction de l’attitude d’autres acteurs extérieurs à la région, comme la Turquie, l’UAE, le Qatar, la Chine, la Russie, les USA, la Grande-Bretagne ou encore l’UE, qui s’affrontent pour des enjeux aussi bien géopolitiques que géoéconomiques », ajoute-t-il.
Aller plus loin
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