Après un moment d’hésitation en raison de la perception de la société sur le célibat, Emily Hoeven s’envole toute seule pour le Maroc, où elle a passé des vacances de rêve. « Plus je réfléchissais à mes vacances idéales – que j’étais particulièrement impatiente de prendre après trois ans de restrictions imposées par le Covid-19 – plus je réalisais que je n’étais pas incomplète parce que je n’avais pas de partenaire. J’étais entièrement moi-même, et rien ne me séparait du monde et des expériences que je voulais vivre, si ce n’est le sentiment résiduel que j’étais censée faire ces choses avec une autre personne », écrit-elle dans une tribune publiée sur le site The Chronicle.
À lire : La cheffe Nyesha Arrington raconte son voyage au Maroc
Elle débarque à Rabat, s’installe dans un riad – une maison d’hôtes traditionnelle avec un jardin et une cour fermés. L’accueil fut chaleureux. « On m’a escortée jusqu’à la terrasse pour prendre une tasse de thé à la menthe de bienvenue. Parmi les personnes qui profitaient de la vue imprenable sur la ville et l’océan Atlantique se trouvaient deux jeunes femmes marocaines, qui m’ont immédiatement invité à prendre le thé et à manger avec elles », raconte la chroniqueuse. Avec une amie de l’université née et élevée à Rabat qu’elle avait prévu de rencontrer, Emily et ses hôtes ont exploré les ruelles labyrinthiques de la Médina et goûté la nourriture de rue, pris une barque pour la vieille ville de Salé, visité le mausolée de Mohammed V.
À lire : Un MRE raconte son voyage cauchemardesque sur un ferry
Elles sont également allées dans un restaurant traditionnel pour le dîner (tajine) avant de prendre le tramway du métro pour regagner son riad. Son périple l’amène au Sahara. Là-bas, elle est montée sur un dromadaire dans le désert. « J’ai dansé autour d’un feu de camp, en chantant des chansons dans un mélange de langues avec des gens du monde entier qui ne se retrouveraient plus jamais au même endroit au même moment. Je me suis allongée sur les dunes à minuit avec d’autres campeurs, le seul bruit étant celui des chameaux qui reniflaient en dormant, en regardant un ciel si plein d’étoiles que je ne pouvais les voir qu’en les regardant indirectement. »
À lire : Un enfant « traumatisé » après un voyage raté à Marrakech
Emily se dit heureuse d’avoir effectué des vacances de rêve au Maroc, toute seule. « Quelle honte cela aurait été de passer à côté de tout ce voyage parce que j’étais célibataire, à cause de la croyance erronée (de la société). Et quelle honte cela aurait été pour moi de reporter mes rêves pour un homme imaginaire, de lui donner le pouvoir de faire ou d’annuler le voyage, alors qu’en fait ce pouvoir résidait en moi depuis le début. »