Au total, 30 personnes ont été interpellées depuis mardi dans cette opération de démantèlement d’un réseau utilisant des crypto-monnaies qui finançaient des membres d’Al-Qaïda et du groupe Etat islamique en Syrie.
Trois d’entre elles ont été présentées à des juges d’instruction dans le cadre de deux informations judiciaires ouvertes pour “financement du terrorisme” et “association de malfaiteurs terroriste criminelle”, précise le communiqué du Pnat.
Les cinq autres personnes sont convoquées devant le tribunal correctionnel pour être jugées “avant la fin de l’année” pour “financement du terrorisme” ajoute la même source.
Outre dix personnes fichées “S” pour radicalisation islamiste, le coup de filet s’est refermé sur six proches de femmes et d’enfants de jihadistes détenus dans des camps en Syrie, soupçonnés d’avoir utilisé ce réseau pour leur envoyer de l’argent. Ils ont tous été, depuis, relâchés sans être poursuivis, selon une source proche du dossier.
Selon les enquêteurs, des dizaines de personnes résidant en France se sont rendues “à maintes reprises” depuis 2019 dans des bureaux de tabac pour acheter anonymement des coupons (de cryptomonnaie) d’une valeur comprise entre 10 et 150 euros” et les créditer sur des comptes ouverts depuis l’étranger par des jihadistes.
Déjà, “deux jihadistes français” à l’origine de ce réseau sont identifiés : Mesut S. et Walid F, tous deux âgés de 25 ans, qui ont rejoint la Syrie en 2013. Les investigations se poursuivent.